Un champion anglo-arabe à Saint-Martin-le-Bouillant

Propriété de Hubert Harivel, éleveur à Saint-Martin-le-Bouillant, dans le canton de Saint-Pois, Tidjali d’Or est un authentique champion de race anglo-arabe.

Tidjali d’Or est né le 9 mai 2011. Il a grandi aux côtés de sa mère, Recouvrance, sur les terres des parents du propriétaire, Henriette et Raymond Harivel, à SaintMartin-le-Bouillant.

« C’est un cheval adorable » dit de lui Hubert Harivel qui précise que son champion a eu un frère, Djawali d’Or, né en 2005. Ce dernier a gagné deux courses en 2008 avant d’être vendu à un Cheik de Dubaï.

Malgré toutes ses qualités, « l’anglo-arabe est une race menacée » se désole Hubert Harivel. Il s’interroge d’ailleurs sur l’avenir de Tidjali d’Or puisque celui-ci ne peut plus courir (il n’y a plus de courses pour les anglo-arabes après l’âge de 5 ans). Avant, il y avait les haras pour se porter acquéreur d’étalons, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui car les haras nationaux ferment les uns après les autres… Alors, sans doute, sera-t-il lui aussi vendu pour partir à l’étranger…

Son parcours

A 3 ans, le propriétaire envoie Tidjali d’Or à Genêts, chez Geoffrey Vibert, pour le débourrer et l’entraîner sur des pistes en sable. Après un retour à Saint-Martin, Hubert Harivel le mène s’entraîner chez Marc Ortholan, à Juvigné (Mayenne). Il revient à Saint-Martin puis reprend la direction de la Mayenne mais cette fois chez Julien Mérienne, entraîneur à Saint-Berthevin-la-Tannière.

Puis, en 2014, direction le Sud de la France (où se déroule l’essentiel des courses réservées aux anglo-arabes), dans le bassin d’Arcachon, chez Frédéric Seguin. Là-bas, Tidjali d’Or participe à trois courses « pour apprendre » . Mais les résultats ne sont pas au rendez-vous : « tout le monde me disait d’arrêter tant le cheval ne montrait pas grandchose » se souvient Hubert Harivel. En novembre 2014, c’est le retour dans le Sud-Manche car le cheval s’est blessé. En avril 2015, il faut à Hubert Harivel trouver un nouvel entraîneur : il n’y a plus de place chez Julien Mérienne.

En juin 2015, Hubert Harivel conduit son cheval à Pompadour, en Corrèze, chez un nouvel entraîneur, Fabien Lagarde. Là, le cheval se place dans quelques courses dont une troisième place. Est-ce le déclic ? Oui, car le 20 septembre, monté par Nathalie Desoutier, dans une course somme toute relevée, il prend la première place. « Fabien Lagarde lui a fait franchir un palier. Il a vraiment fait du bon boulot », commente Hubert Harivel.

Du bon boulot qui porte ses fruits puisque quelques semaines plus tard, face aux meilleurs chevaux de sa catégorie, il se classe 4e, et le 28 octobre il remporte une grosse épreuve à Toulouse.

En novembre de cette même année, Tidjali d’Or revient au pays pour se reposer. Il retrouve sa « cabane » et son champ, non loin de sa mère. Comme toujours, les parents d’Hubert Harivel, Henriette et Raymond, en prennent grand soin. « Il a pris des forces et s’est étoffé chez Julien Mérienne » constate Hubert Harivel « et Fabien Lagarde a su en tirer le meilleur » .

Le repos est de quelques semaines avant de reprendre la direction du Sud de la France chez Fabien Lagarde.

Au sommet de son art

Là, en quelques mois, Tidjali d’Or va beaucoup faire parler de lui en battant les meilleurs de la catégorie. D’abord à Bordeaux le 15 avril où il gagne « facilement » . Le cheval franchit encore un nouveau palier… car le 27 juillet, à Mont-de-Marsan, il bat à nouveau les meilleurs de la classe.

Mais le jour de gloire interviendra le 10 septembre, à Toulouse, où il remporte le Trophée des Anglo-Arabes (la plus grande course). « C’est la course qu’il fallait qu’il gagne, il l’a fait » se réjouit Hubert Harivel qui aura encore l’occasion de se réjouir puisque Tidjali remportera deux nouvelles courses, le 23 octobre et le 17 novembre une nouvelle fois à Toulouse.

Après cet excellent palmarès, Tidjali d’Or est de retour à SaintMartin-le-Bouillant où il se repose.

En attendant sa future destination…