Les enfants enfin français
Canton de PleineFougères. Le 17 octobre dernier, Marie- Anne Richard entamait une grève de la faim pour obtenir la reconnaissance de nationalité française de ses deux petits- enfants, nés au Cameroun. Après deux mois de grève de la faim, la grand-mère de Saint-Georges-de-Gréhaigne a recommencé à s’alimenter : Ewen et Nolwenn ont obtenu leur passeport français.
Pourtant, le papa Gildas ne peut pas encore prétendre au regroupement familial. Sa compagne camerounaise se débat toujours avec une administration consulaire qui ne cesse de demander toujours plus de documents administratifs, audelà du nécessaire d’usage. L’imbroglio administratif dans lequel sa famille est empêtrée depuis que les prénoms des enfants ont été intervertis lors de leur déclaration de naissance se reporte aujourd’hui sur celle dont il voudrait faire son épouse.
« Ma compagne a demandé un visa long séjour. L’ambassade a refusé de prendre son dossier au motif que nous ne sommes pas mariés, alors que ce n’est pas nécessaire. Elle a demandé un visa court séjour, deux jours après, il lui est refusé pour raisons financières. Ils disent qu’elle risque de ne pas revenir… Ils ne permettent même pas un long séjour pour visite alors que j’ai fourni la preuve que depuis la naissance des enfants je subviens aux besoins de ma famille » .
Désemparé, cette fois encore, le papa, toujours séparé de ses petits avec qui il n’échange que par écran d’ordinateur interposé, reprend la plume. Le 10 janvier, il a adressé des courriers au député, au préfet, médiateur de la République, ministre de l’intérieur… espérant faire bouger les lignes.
« Je fais un nouveau dossier de demande de mariage dans ma commune cette fois. Je ne vois pas mes enfants grandir comme tout père de famille, c’est de la maltraitance » .