Il volait les tomates à son voisin
Sourdeval. Une fois n’est pas coutume : aux audiences du tribunal correctionnel d’Avranches, mardi 17 janvier 2017, une affaire qui « pourrait presque prêter à sourire » .
Michel nourrit une passion pour les tomates. Surtout pour celles cultivées par son voisin. Un voisin chez qui il s’est servi, sans y être invité, entre le 1er août et le 3 novembre dernier.
Il a été « pris en flagrant délit avec son panier sous le bras » , alors qu’il venait une nouvelle fois s’approvisionner, gracieusement. « Il n’a pas pris les aubergines, parce qu’il en fait pousser chez lui » dira-t-il aux enquêteurs. Mais il ignorait que lesdites tomates mûrissaient sous vidéo surveillance : en effet, le voisin, lassé des larcins dont il était victime, avait fini par installer « une caméra qui a permis aux gendarmes d’identifier l’auteur des vols » .
40 ans de condamnations
Michel, un prévenu trop bien connu des services de police et de justice car, selon le ministère public, « quand il a besoin de quelque chose, il le vole » . D’ailleurs, il vient de fêter « ses 40 ans de condamnations » . Elles garnissent huit pages dans son casier judiciaire. Un casier alimenté à rythme soutenu : « ces trois derniers mois, il a été condamné par deux fois » . La seconde, quatre jours seulement avant cette audience. Une audience à laquelle Michel, « extrêmement malade » , n’a pas pu assister. Ce qui ne l’a pas empêché d’être une nouvelle fois condamné alors qu’il lui reste encore, de précédentes sanctions, un an de détention à accomplir.
Pour l’heure, il est à l’hôpital et « le souci, c’est qu’une condamnation ferme aujourd’hui l’emmènerait direct en prison » . Du coup, le procureur ne requiert que 20 jours d’amende à 5 € par jour. En le condamnant à 30 jours d’amende, à 10 € la journée, la juge a quelque peu relevé le prix des tomates volées !