Misère et errements de l’apolitisme
On en viendrait trop vite à qualifier de « psychodrame » la situation à la municipalité de Granville, les causes en étant, alors, rapportées à la personnalité des acteurs, aux ambitions dévoilées, au double jeu, à la traîtrise des uns et des autres. Voici qu’une partie de la majorité ayant sollicité les suffrages en tant que liste «apolitique» s’en irait constituer une minorité de blocage avec l’opposition de droite et du centre (qui n’est « ni de gauche, ni de gauche ») pour provoquer de nouvelles élections. Pendant ce temps, la majorité démembrée vote la transformation du statut de l’Archipel en établissement public industriel et commercial (EPIC). Le nombre de représentants de la municipalité passant de 5 à 7 deviendrait donc majoritaire au sein de cette instance, l’adjointe à la culture en assumant la présidence, celle de la communication devenant vice-présidente. Soit une décision politique permettant d’assujettir possible- ment l’EPIC aux choix culturels de la mairie au prix d’une restriction de l’autonomie dont bénéficiait feu la structure associative de l’Archipel. Au fait, qu’auraient décidé les frondeurs « apolitiques » et leurs alliés sur ce choix politique en matière de culture. Voici ce qui devrait préoccuper et intéresser les citoyens et les électeurs par-delà les jeux de masques et les stratégies de pouvoir.