Un déminage sans encombre
Granville. Dimanche 12 février au matin, le déminage de la bombe découverte dans la rue du Vieux-Moulin a mobilisé une centaine de personnes, et obligé 800 foyers à évacuer leurs habitations.
8 h 30. Le périmètre de 400 m autour de la bombe est bouclé par 34 policiers, 35 gendarmes et deux policiers municipaux. Le PC est en place dans la salle détente de la Cité des sports, avec des représentants de la préfecture, de la SNCF, de la police, de la gendarmerie, des pompiers et des communes de Granville et de Donville.
8 h 40. Les premières familles évacuées arrivent à la Cité des sports, où un café et des viennoiseries sont offerts. « Nous allons repartir vers 11 h, il est trop tôt pour aller chez des amis »,
explique Jacqueline, une habitante du quartier.
9 h. L’hélicoptère Dragon 50 survole la zone avec un policier à son bord, pour vérifier que tout le monde est évacué, pendant que les policiers vérifient chaque habitation.
9 h 30. Le PC est prévenu que la zone est évacuée et que l’opération de déminage peut démarrer. La sirène retentit.
10 h. Les deux spécialistes du Centre interdépartemental de déminage de Caen se mettent au travail, et communiquent avec un troisième spécialiste, qui suit les opérations dans la salle de commandement.
10 h 50. Jacques Witkowsky, préfet de la Manche, arrive au PC. Au même moment un appel des démineurs annonce à leurs collègues qu’ils ont réussi à dévisser la fusée d’ogive, placée à l’avant de la bombe. Le préfet se dirige vers la salle d’accueil des personnes évacuées, les salue individuellement, et les rassure sur l’avancement de l’intervention.
11 h 30. La seconde fusée est dévissée, mais les détonateurs ne peuvent pas être retirés. « Nous
les avons fait exploser », expliquent les militaires.
12 h 30. La bombe est neutralisée, elle peut être transportée dans un camp militaire où elle sera détruite.
13 h. L’opération est terminée, la sirène retentit et les habitants concernés peuvent retourner chez eux.