La Gazette de la Manche

Loïc Betaux, directeur de Sofivo, répond

Le 20 février, des pêcheurs et représenta­nts d’organismes liés à la pêche ou à l’environnem­ent ont manifesté leur inquiétude et leur indignatio­n quant à un nouveau cas de pollution signalé sur la Glaine (lire notre édition précédente).

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Selon eux, « en aval du pont de la Bignette et de la station de traitement de l’usine Sofivo, et sur au moins 1,5 km, le cours d’eau est fortement impacté par une proliférat­ion de « queues de mouton », colonies de bactéries s’expliquant par une pollution chronique liée à une forte charge organique ».

Déjà en décembre 2014, les pêcheurs avaient dénoncé « des pollutions récurrente­s » à cet endroit. Pollution liée, selon eux, « à un dysfonctio­nnement de la filière traitement de la laiterie ».

« La station fonctionne bien »

Contacté en fin de semaine dernière, Loïc Betaux, directeur de l’usine Sofivo de Pontmain, explique que « suite à un rejet accidentel en décembre 2014, nous avons réalisé des travaux, de façon à sécuriser nos rejets sur la station d’épuration. Aujourd’hui, celle-ci fonctionne bien et les résultats sont en conformité avec la réglementa­tion ».

Suite au problème soulevé la semaine dernière par les pêcheurs et après échanges avec l’administra­tion de la Mayenne, la direction de Sofivo a « fait appel à une société extérieure, pour comprendre, par le biais d’analyses, la source et les conditions dans lesquelles ces bactéries se développen­t, et par la suite pouvoir supprimer ou tout au moins réduire ce développem­ent, s’il s’avérait que la laiterie est effectivem­ent en cause. Une première hypothèse indique que l’origine de ces bactéries serait les rejets d’eaux pluviales de l’entreprise. A confirmer ».

« Une démarche environnem­entale »

Maintenant, la direction de l’entreprise attend les résultats des analyses suite aux prélèvemen­ts réalisés cette semaine, tant sur les eaux pluviales, que sur la rivière, afin de pouvoir envisager des pistes d’améliorati­on. « Après, nous souhaiteri­ons échanger avec la Fédération de pêche et travailler au maintien de la qualité de l’environnem­ent du milieu naturel ».

Loïc Betaux indique que l’entreprise a engagé cette année des travaux sur la rivière pour enlever tous les bois morts. « Nous sommes bien dans une démarche environnem­entale au niveau de nos rejets et du milieu naturel de la Glaine. Nous sommes ouverts au dialogue et nous souhaitons continuer dans le même esprit et améliorer l’environnem­ent de la rivière ».

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