Dessinator entre dans la légende
Un simple projet pour animer la ville et pour proposer « autre chose que du sport » est aujourd’hui devenu un événement à SaintHilaire. Pour la 16e édition de ce festival BD, place aux contes et légendes. Rendez-vous samedi 11 et dimanche 12 mars.
Ce n’est ni parti de bédéphiles ni d’un auteur qui voulait sortir de ses bulles pour rencontrer le public. Le festival Dessinator est bel et bien né dans un conseil d’administration d’une agence bancaire locale. C’était en 2002. « Nous souhaitions créer une animation pour Saint-Hilaire et nous avons pensé à la bande
dessinée » , se rappelle Jean-Luc Rochefort, aujourd’hui vice-président de l’association organisatrice.
Deux jours de tournoi
Et c’est Moloch, un dessinateur granvillais qui est depuis un fidèle du rendez-vous, qui a prêté main
forte à la première équipe. « Il a aidé à définir un concept. Notre originalité est de créer un tournoi durant le festival et de ne pas se contenter des dédicaces d’auteurs » .
Et nouveauté de l’année, le tournoi aura lieu sur deux jours, en quatre manches. Une épreuve où les auteurs doivent réaliser un dessin sur un thème imposé en une vingtaine de minutes. Un vainqueur est désigné par un jury et tous les dessins sont ensuite mis aux enchères, afin de financer le festival. Des ventes où peuvent être adjugés des dessins au-delà de 100 €.
« On ne s’attendait pas à cette longévité »
Un moyen d’animer mais aussi de faire perdurer ce festival qui a vu passer 140 auteurs depuis ses débuts. « C’est bien pour un festival BD de durer plus de quinze ans. On ne s’attendait pas à une telle longévité au début… »
Autre nouveauté de l’année, le tarif unique pour tout le weekend, à 5 €, avec la pose d’un bracelet. Un moyen de rencontrer les auteurs pendant deux jours.
Cette année, le thème voguera
entre contes et légendes, notamment celles de Brocéliande, où l’équipe s’est rendue pour inviter des artistes.
« Les dessinateurs qui viennent à Saint-Hilaire sont de Normandie, des Pays de la Loire, de Bretagne ou de Paris, mais pas au-delà » , indique Gil
bert Lemée, président. « Même si on espère un gros sponsor qui nous ferait venir une grosse pointure ! » . Pour autant, pas question pour l’équipe d’être liée à des maisons d’éditions. « On traite directement avec les auteurs. On ne veut pas se professionnaliser. »
Et le succès ne se dément pas. Puisque les auteurs en redemandent. « Certains nous contactent car ils souhaitent venir. C’est bon signe. Ils apprécient le côté convivial du festival. » Et ça, ce n’est pas un conte…