Prison ferme pour vols
Saint- Pair- sur- Mer. C’est pour vol en réunion qu’Etéry Sarkisiani, 33 ans et Lela Zhagenti, 53 ans, ressortissantes géorgiennes, en résidence en foyer sur Paris, comparaissaient le 7 mars 2017, au tribunal correctionnel de Coutances.
Le 1er décembre 2016, les policiers de Granville sont avisés par un agent de sécurité d’un l’hypermarché de Saint-Pair-sur-Mer, qu’il vient d’interpeller deux femmes après les caisses. L’une à 33 ans, l’autre, 53 ans, elles sont en résidence en foyer sur Paris. Elles sont en possession de jeux vidéo et de diverses cartes d’abonnement volés. Le larçin, perpétré au moyen d’un sac tapissé d’aluminium, repré- sente une somme d’environ 330 euros.
Seule présente à l’audience, la trentenaire reconnaît les faits. Elle assure avoir été présente pour de l’achat de nourriture. Elle affirme sans honte, avoir été « obligée » par les policiers à payer les objets dérobés au moyen de « liquide » , dont elle disposait.
La juge demande alors : « Vous aviez cet argent, vous pouviez donc payer vos achats au lieu de les voler » . Elle répond : « Je reconnais le vol. Je ne vais jamais recommencer, je m’excuse devant vous, devant moi-même, mes enfants et ma conscience» .
Le procureur intervient alors : « Vous dites vous excuser et ne plus recommencer. Vous êtes pourtant convoquée le 21 mars prochain à Caen, pour des faits similaires en compagnie de la même personne » . Il précise de même qu’il s’agit d’une situation délictuelle habituelle de groupes de voleurs en réunion. L’état de nécessité ne peut être invoqué devant la nature des objets volés. Il précise également que l’autre prévenue a préféré se présenter en appel ce jour devant une instance parisienne pour défendre un droit d’asile rejeté, plutôt que de répondre de ses actes devant le tribunal correctionnel. Il requiert trois mois de détention ferme pour les deux prévenues. Le tribunal les condamne à deux mois de détention ferme.