Quelles solutions pour les repeupler ?
Jean-Yves Bureau, président du conseil départemental de l’ordre des médecins, évoque plusieurs pistes pour attirer des généralistes dans les secteurs ruraux qui vont se trouver démunis de professionnels.
- « Travailler avec les facultés mais également communiquer sur la région » . Faire valoir auprès des médecins que les pathologies sont différentes en campagne afin d’éveiller un intérêt professionnel. D’où l’importance de « l’intervention de médecins ruraux dans les universités » .
- « On a également beaucoup pensé aux aides mais pas comment recruter alors que ce n’est pas l’argent qui mène tout » , souligne Jean-Yves Bureau. Pourtant, le médecin retraité de Saint-Martin-de-Landelles fait une proposition : « la défiscalisation partielle serait plus judicieuse, dans ce qu’on pourrait appeler des zones franches » . La question financière est également décisive pour les médecins qui disposent de deux statuts : le salariat à l’hôpital et le cabinet en libéral. « Les charges sont les mêmes à mi-temps ou à temps plein pour les médecins… » qui ne trouvent donc pas d’intérêt à compléter leur activité dans un établissement de soin. Pourtant, Jean-Yves Bureau considère le « mix hôpital-ville » comme « idéal » pour les campagnes.
- Pour Jean-Yves Bureau, « le gros du travail serait de monter un comité stratégique piloté par les professionnels de santé pour le bassin de vie, soit la nouvelle agglo. Les maires de villages dotés d’un médecin y participeraient ainsi que l’ordre des médecins. Il faut se mettre autour d’une table pour coordonner les projets à l’échelle du territoire. »