Réflexions à propos des serres
Habiter raisonnablement le Monde, c’est essayer de gérer la planète et notre région en prenant en compte, ensemble, les productions diverses, l’emploi, les rapports sociaux au sein des unités de production, les relations avec les personnes concernées, ici et ailleurs, l’environnement et la santé publique.
Des questions, non exhaustives, sont posées par le projet de 17 hectares de serres à tomates de Brécey.
1. Le gigantisme productiviste et centralisateur de créations d’emplois, ici, ne détruit-il pas par ailleurs, celui des moyens et petits producteurs ?
2. L’installation de ces dernières sur des terres agricoles se fait sous des couloirs de lignes haute tension. On apprend que « les terres choisies, destinées à l’élevage mais surplombées par ces lignes ont tous les problèmes liés à ces dernières et que personne n’aurait racheté ces terrains pour y faire de l’élevage » Quelle certitude a-t-on que ces mêmes terrains surplombés garantissent sécurité et santé des personnes qui y travailleront ?
Faut-il rappeler l’achat par ENEDIS d’une bonne cinquantaine d’habitations sous la balafre des couloirs de lignes THT provenant du centralisme nucléaire de Flamanville vers Rennes et les pays de Loire confirmant l’effet des risques électromagnétiques ?
3. S’il est plus rationnel et plus intelligent pour produire de la chaleur et de l’électricité de faire appel à la cogénération, il est encore moins polluant d’utiliser les déchets agricoles divers, producteurs de gaz méthane. Celui-ci est, à particules égales, 25 à 30 fois plus fauteur de réchauffement climatique que le gaz carbonique. Mieux vaut donc le plus tôt possible brûler le méthane et produire en cogénération chaleur et électricité que de le laisser s’échapper dans l’atmosphère. De plus les résidus peuvent être récupérés comme engrais beaucoup moins fauteurs d’excès de nitrates dans les eaux du Sud-Manche.
Penser globalement pour agir localement…