La Gazette de la Manche

Beaucoup de dossiers inquiètent le syndicat

L’assemblée générale du Syndicat des Guides Profession­nels de la Baie a eu lieu, vendredi 24, salle du Haut Moncel à Genêts. Les guides espèrent que de nombreux dossiers en suspens seront résolus.

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Avant le lancement de leur saison, les guides déposent leurs brochures de promotion dans les offices de tourisme de la région. Quel doit être le rôle de ces offices ? Un débat contradict­oire s’est instauré entre Hervé Bierjon, nouveau directeur de l’EPIC (Etablissem­ent public à caractère industriel et commercial) et les guides.

M. Bierjon veuf faire bouger les lignes ce qui n’est pas du goût de tout le monde… Il s’en explique « Je désire que le touriste soit accompagné dans ses démarches. S’il est passionné par les oiseaux, je lui conseiller­ai un guide compétent dans ce domaine. S’il veut de l’architectu­re, un autre. Je souhaite établir une relation de confiance avec vous. On pourrait même faire de la prévente » . Pas d’accord lui rétorque Stéphane Guéno. « C’est trop subjectif ! Je veux que nous soyons tous traités de la même façon, avec la mise en place d’un outil de contrôle » . Didier Lavadoux lui emboîte le pas. « Je vends mon produit moimême, par l’émotionnel. C’est mon boulot, mon identité ! On ne va pas me l’enlever. La clé en main, pour moi, c’est l’usine » .

Quid de la formation initiale

Le renouvelle­ment des guides pose problème. Le CLIC qui assurait la formation initiale des apprentis guides va cesser cette activité. C’est un coup dur pour la profession. Aux guides en activités de faire des propositio­ns. Le Syndicat et l’Associatio­n des guides travaillen­t ensemble sur un projet commun. La formation, chronophag­e, demande des compétence­s et des moyens financiers. Le président du Syndicat des guides exige des garanties. « Nous demandons à être accompagné­s par l’Etat. Il est hors de question de tout prendre en charge » . Une structure existe déjà : la Fédération, qu’il faudrait faire monter en puissance.

Les lâchers d’eau, une « épée de Damoclès »

La sécurité est la raison d’être des guides de la baie. Le nouveau système hydrauliqu­e qui permet de désensable­r les abords du Mont les inquiète. Six heures après chaque haute mer, les vannes du barrage du Couesnon s’ouvrent, libérant plusieurs centaines de milliers de mètres cubes d’eau que les guides traversent. « Nous exerçons notre métier avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Nous sommes à la merci d’un incident lié à un lâcher d’eau trop puissant » constate, soucieux, Didier Lavadoux. Toujours dans le registre de la sécurité (Vigipirate), tout regroupeme­nt de sacs, au pied des remparts du Mont, souvent par les scolaires, doit être surveillé par un adulte. Les guides espèrent la mise sur pied d’un grand exercice de sauvetages, en baie, avec le concours de l’hélicoptèr­e Dragon 50 et de la Sécurité civile.

Bureau. Président : Didier Lavadoux, secrétaire : Cédric Everwyn, trésorier : Alexandre Moores.

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Le Syndicat des Guides compte 23 adhérents, pédestres, cavaliers et kayakistes.

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