Les pêcheurs veulent être associés
Vendredi 24 mars, 35 personnes ont assisté à l’assemblée générale de la Sautrapec, association pour la sauvegarde des pêches traditionnelles en baie du Mont-Saint-Michel (200 adhérents).
Son président est revenu longuement sur le lancement du plan de gestion du Mont-Saint-Michel et de sa baie, classée à l’Unesco, lancé dernièrement et qui sera coécrit par les acteurs de la vie sociale, culturelle et économique locale et l’Etat. Jean-Paul Gouix s’est ainsi montré très inquiet sur la place qui sera accordée aux pêcheurs dans ce processus. « La culture prioritaire en baie c’est la pêche. Nous existons et il faut le montrer car le Mont et sa baie ne seraient pas ce qu’ils sont sans leur environnement et les gens qui en font partie. À titre d’exemple, l’envasement de la baie consécutif aux travaux de rétablissement du caractère maritime du Mont s’est fait aux dépens des autochtones. C’est pourquoi, il convient de faire confiance aux habitants de la baie, pêcheurs, éleveurs, agriculteurs ou pêcheurs, afin qu’ils participent au projet. Toutes ces décisions prises sans leur accord
sont en train de tuer la baie et par là même ses habitants ! »
La Sautrapec, défendant un modèle de pêche ancestrale, reste donc vigilante sur ce dossier. De même, elle estime indispensable la création d’un mouvement associatif de toutes les parties impactées par ce projet. Dans un autre domaine, les responsables de la Sautrapec demandent depuis des années quelques autorisations de circulation avec les tracteurs pour la pose de filets : « 400 autorisations accordées dans la Manche mais aucune pour la baie côté normand. Pourquoi ? Il va de soi que ce dossier reste prioritaire. »
Le bureau : Jean-Paul Gouix, président ; Jean-Pierre Molla, trésorier et André Gouix, secrétaire. Cotisation : 5 €.