La Gazette de la Manche

Kévin Schur, le Titi parisien

Avant d’évoluer à Avranches, c’est au PSG que Kévin Schur a débuté le football. Souvenirs d’un Titi parisien, avant le quartde finale de la Coupe de France. (lire aussi notre supplément 4 pages)

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Le parcours exceptionn­el de l’US Avranches en coupe de France est décidément propice aux retrouvail­les.

Après Jonathan Clauss au tour précédent face à son club formateur du RC Strasbourg, c’est au tour de Kévin Schur de recroiser la route de l’un de ses anciens clubs, et pas n’importe lequel : le ParisSaint-Germain.

« Ce match est forcément particulie­r pour moi, confirme le milieu offensif. Mes parents habitent à Saint-Germain-enLaye, où je suis né. Le PSG était le club le plus proche de chez moi, c’est donc naturellem­ent que j’ai commencé le foot làbas, de six ans jusqu’à mes seize ans. J’ai passé dix belles années dans ce club. À la fin, j’ai effectué deux années au centre de préformati­on puis une année en externe au centre de formation. Mais on ne m’a pas proposé de contrat pour intégrer les 16 ans nationaux et mon parcours s’est achevé au PSG avant que je ne rebondisse du côté de Versailles après quelques essais infructueu­x dans d’autres clubs profession­nels. »

Mamadou Sakho, le plus fort de tous

Peu de joueurs de la génération 1990 qu’il a côtoyé au PSG ont fini par éclore au plus haut niveau. Citons tout de même Maxime Partouche (ex-Créteil), Tripy Makonda ( désormais au Portugal), Brice Djadjedje ( Watford en Premier League) et Alexandre Letellier (gardien du SCO d’Angers).

Mais le plus connu de tous, demeure Mamadou Sakho (Crystal-Palace). Le défenseur central internatio­nal avait inscrit un doublé mémorable lors du barrage qualificat­if face à l’Ukraine en novembre 2013, qui avait permis à l’équipe de France de se qualifier pour la coupe du Monde 2014.

« Il était un cran au-dessus, se souvient Kévin. A l’âge de 13 ans, déjà capitaine, il faisait une tête de plus que tout le monde et était déjà suivi par les plus grands clubs européens comme le Bayern. »

Une finale à d’Ornano

Kévin Schur a conservé quelques contacts avec des joueurs de sa génération. « C’est plus difficile avec ceux qui évoluent à l’étranger, mais nous nous revoyons chaque été au tournoi des Titis du PSG où toutes les génération­s du club se retrouvent. »

Il a en tout cas hâte d’être à mercredi soir et de retrouver le stade d’Ornano où il disputa avec Alençon (DH) la finale de la coupe de Basse-Normandie en 2013, perdue aux tirs aux buts face à Courseulle­s-sur-Mer, avant de poser ses valises à Avranches : « Jouer devant 20 000 personnes va être extraordin­aire. Mis à part à Strasbourg la saison dernière avec 11 000 spectateur­s, nous n’avons jamais joué dans une telle ambiance. À nous de compter là-dessus pour essayer de faire quelque chose. »

« Pas possible de descendre en CFA »

De retour sur les pelouses de National le 24 mars face à LyonDuchèr­e après trois mois d’absence en raison d’un hématome à la tête, Kévin Schur a dû prendre son mal en patience tout au long de l’hiver : « C’est toujours compliqué d’être éloigné des terrains et de ne pas pouvoir aider ses potes quand cela se passe mal. Mais nous formons un groupe qui vit bien. Même si l’échéance se rapproche, on ne parle pas tant que cela du PSG entre nous. On est plus concentré sur ce qu’on a à faire en championna­t pour assurer notre maintien en National. On ne peut pas se permettre de jouer un quart de finale de coupe de France face à Paris et descendre en fin de saison en CFA, ce n’est pas possible ! »

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Kévin Schur va retrouver le PSG onze ans après son départ du centre de préformati­on.

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