Des oiseaux… et une plante rare aux étangs du Prieuré
Le suivi des oiseaux des étangs se poursuit. Les adhérents du Groupe ornithologique normand ont noté 44 espèces après 8 visites.
Mardi 4 avril, un petit groupe de 9 observateurs est venu compter les oiseaux aux étangs. Le printemps est là et les nouveautés aussi : les hirondelles chassent au ras de l’eau, le martin-pêcheur circule sur l’Airon, les fauvettes à tête noire sont bien installées. Les couples de canards colverts se font discrets, les nids construits à l’écart dans les champs voisins retiennent les canes hors de notre vue. Elles ramèneront leurs nichées le moment venu.
18 espèces d’oiseaux
Au total, 18 espèces ont été détectées sous le crachin matinal dont le précieux martin-pêcheur qui doit nicher à proximité. Le pouillot véloce en cours d’installation depuis son retour d’hivernage se taille des territoires sur le cours de l’Airon. Pas moins de 7 chanteurs sont en compétition actuellement !
Une lathrée… clandestine
Mais la vedette de la sortie est une plante rare et protégée en Normandie, la lathrée clandestine, bien nommée vu son mode de vie : elle n’apparaît brièvement que début avril sous forme de hampes de fleurs violettes au pied des aulnes, des saules et des peupliers sur le rivage de l’Airon. En fait, elle n’a pas besoin de feuilles vu son mode de vie ; elle pompe sa sève sur les racines des arbres qu’elle parasite discrètement ! Les bourdons profitent temporairement de l’aubaine pour butiner en attendant la prochaine floraison de l’an 2018. Cette plante rare n’était connue en Normandie que de la seule localité de Saint-Hilaire-du-Harcouët en 1859 lors de la publication de la première flore de Normandie par un botaniste. Elle s’accommode parfaitement de la gestion moins jardinée des rives de l’Airon, sa présence est un témoin des deux siècles précédents où la prairie pâturée régnait sur ces rives.