Pontaubault vers le Mont-Saint-Michel à vélo c’est pour bientôt
Les travaux devraient débuter en septembre pour la voie verte reliant Pontaubault au Mont Saint-Michel. Ces 15 km sont attendus depuis une dizaine d’années.
La voie verte entre Pontaubault et le Mont-Saint-Michel devrait voir le jour dans peu de temps. « Les résultats de l’enquête publique sont favorables. Nous attendons l’arrêté préfectoral. Si tout va bien les travaux pourront commencer en septembre » , explique Valérie Nouvel, vice- présidente du conseil départemental en charge de la transition énergétique et de l’énergie. Ce projet était ouvert depuis « 10 ans » , souligne Michel Perrouault.
L’économie
Le maire de Pontaubault se réjouit de la voir se concrétiser pour l’économie locale. « Cela va attirer des touristes. J’ai vu beaucoup de familles venir ici pour réaliser ce parcours » , assuret-il. Ce chemin a un intérêt pour l’économie locale et du département, la Bretagne en a déjà un de Cancale au Mont-Saint-Michel. « Les hôtels sont remplis à la haute saison des deux côtés du Mont-Saint-Michel. Les chiffres ne sont pas si bons dans les périodes creuses côté normand » , indique Valérie Nouvel.
De Paris au MontSaint-Michel
La voie verte coûtera 2,4 mil- lions d’euros pour 15 km et 2,5 m de large. Elle permettra de sécuriser les cyclistes voulant se rendre au Mont-Saint-Michel. Ce petit tronçon manquait pour achever la Véloscénie, un parcours de 450 km entre Paris et le Mont Saint-Michel. « Initiée par le département de la Manche, la Véloscénie associe aujourd’hui 3 régions et 7 départements. La réalisation de ce tracé est une pierre angulaire du plan vélo global de la Manche qui fait partie de nos orientations stratégiques. »
Réservée aux piétons et vélos, la voie verte traversera les communes de Poilley, Pontaubault, Céaux, Courtils, Huisnes-sur-Mer et Pontorson. « Elle sera réversible et stabilisée » , poursuit Valérie Nouvel.
De nombreux acteurs
Le dossier a été lourd à gérer du fait de l’implication de nombreux acteurs. Il fallait contacter l’État avec le Domaine Public Maritime (DTM) et les propriétaires des terres. « Nous avons trouvé un compromis dans le tracé. Chaque usager avait ses contraintes. Le commissaire enquêteur s’est appuyé sur des échanges qu’il a eus avec les usagers. » Le sujet a semble-il intéressé selon Valérie Nouvel avec « 88 observateurs. Les chasseurs, agriculteurs, propriétaires de structures d’accueil et promeneurs ont des intérêts partagés pour l’usage de la baie. »
Plusieurs propriétaires
L’arrêt préfectoral lancera les travaux. Les chemins appartenant au département seront d’abord réalisés. La réalisation de la voie verte dépendra du rythme des acquisitions. Ces 15 km sont partagés ainsi : 65 % correspondent à des aménagements de chemins ou routes existantes, 20 % à des digues privées à acheter par le département, 10 % font partie du domaine maritime et « seulement 8 % soit 0,3 ha concerne des parcelles agricoles » , explique Valérie Nouvel.