La Gazette de la Manche

Excédé, il frappe son fils de 6 ans

-

Poilley (50). Un homme de 45 ans, demeurant Poilley, a comparu ce mercredi 3 mai 2017, au tribunal correction­nel de Coutances pour violences envers un mineur de 15 ans, par ascendant.

Du 14 au 20 novembre 2016, ce père divorcé, reçoit à son domicile et celui de sa nouvelle compagne, ses deux garçons de 6 et 8 ans.

A leur retour au domicile de leur mère, celle- ci repère des marques au visage du petit de 6 ans, et, sans en aviser son exmari, elle dépose plainte. Un médecin délivre un certificat médical comportant deux jours d’interrupti­on de temps de travail.

« Je me suis énervé »

En audience, Invité à s’expliquer sur les faits, le père déclare : « La semaine du 17 novembre 2016, j’avais mes deux fils à la maison. Dès le lundi matin, le dernier, de tempéramen­t bagarreur, a eu des problèmes avec ses petits camarades de l’école. Le jeudi soir, il a eu un point rouge sur son carnet de liaison et un mot de la maîtresse, mentionnan­t des insultes à une maman d’élève et un crachat. Après 10 minutes de remontranc­es, je me suis énervé devant son comporteme­nt insolent et je lui ai mis une claque, que j’ai tout de suite regrettée. Ma cheva- lière lui a fait une marque au visage que j’ai tenté de soigner immédiatem­ent. Enervé, j’ai demandé à ma compagne de s’en occuper. Plus tard, j’ai imposé à mon fils des lignes d’écriture. »

Lâché du plafond

La petite victime, elle, dit avoir été soulevée par son père jusqu’au plafond et lâché sur le rebord de son lit avant de prendre plusieurs coups.

Les enseignant­s et éducateurs, entendus durant l’enquête, reconnaiss­ent que l’enfant leur a parlé de coups infligés par son père, sans en être convaincus, de par la personnali­té vindicativ­e du petit, qui aurait pu justifier les bleus et marques. Quant au frère de la victime, âgé de 8 ans, il corrobore la scène de la prise au col de la part du père, pour soulever son fils au plafond.

Le ministère public, qui considère le certificat médical édifiant, requiert deux mois de détention avec un sursis et une mise à l’épreuve, comportant une obligation d’indemniser la petite victime.

Le tribunal condamne le père à quatre mois de prison avec un sursis simple, comportant une obligation de dédommagem­ent de la victime à hauteur de 300 euros pour son préjudice moral.

Newspapers in French

Newspapers from France