Violence au gaz lacrymogène
Pontorson. C’est pour violence avec arme, falsification de chèque, usage, et transport d’arme blanche que Christel Ouzzane, 44 ans, demeurant Pontorson, comparaissait au tribunal correctionnel de Coutances le 3 mai 2017.
Le 19 janvier dernier, suite à une soirée arrosée avec deux amis, elle se rend en leur compagnie, chez une autre femme de Pontorson, en conflit avec l’un d’eux. Selon les auditions, elle asperge cette dernière de gaz lacrymogène lors d’une « discussion » houleuse. En visio-conférence car actuellement détenue, elle nie totalement les faits, prétendant n’avoir fait que prêter sa bombe lacrymogène à son ami.
Sur interpellation de la juge, qui l’interroge sur le vol, la falsification et l’usage d’un chèque de 180 euros, au préjudice d’un ancien petit ami, le 18 mai 2005 à Dinard, elle déclare : « Oui, c’est vrai, j’étais en galère. Il était au travail et je connaissais bien l’appartement. Mais je précise qu’on sortait ensemble depuis un an » .
Doigt d’honneur au tribunal
Le ministère public s’appuie sur la découverte de la bombe lacrymogène lors de la perquisition, au domicile de la prévenue et évoque également les témoignages concordants des trois autres protagonistes de l’épisode de violence du 19 janvier. Il requiert sept mois de détention ferme avec mandat de dépôt, pour cette prévenue aux 24 mentions sur son casier judiciaire.
Le tribunal la condamne à trois mois de détention ferme et décerne mandat de dépôt. Elle doit dédommager la partie civile, personne handicapée à 80 % , d’une somme de 800 euros au titre des dommages et intérêts et 800 euros pour les frais de procès.
Le substitut du procureur de la république interpelle le tribunal, se réservant des poursuites ultérieures envers la condamnée, sur un incident d’audience. Cette dernière a en effet été surprise à faire un doigt d’honneur au tribunal lors de l’énoncé du verdict.