Les nouveaux commerçants croient au potentiel de Saint-Hilaire
Malgré la fermeture de quelques commerces (lire ci-dessous), les nouvelles têtes du centre-ville font pleine confiance au potentiel commercial des rues de Saint-Hilaire, et plus particulièrement du carrefour central.
Depuis quelques mois, plusieurs nouveaux commerçants ont pris place autour du lieu commercial stratégique de la ville, son carrefour central. C’est le cas d’Alexandre Jossomme, installé depuis fin janvier avenue du Maréchal-Leclerc et qui a pris la suite de Philippe Portier, malheureusement décédé en début d’année. Lui qui a tenu un bar-PMU à Athis-de-l’Orne pendant huit ans revient au pays, puisqu’il a grandi à Saint-Hilaire.
« Tout le monde dit que Saint-Hilaire est en perte de vitesse mais pour une ville de 5 000 habitants, c’est bien » , estime le nouveau patron qui avait eu des vues sur Granville, Caen ou Rennes mais a finalement préféré une petite ville. « Le marché du mercredi nous fait du bien et la Foire Saint-Martin aussi » , souligne celui qui avait été, plus jeune, salarié d’Anacapri.
« Les gens aiment la proximité »
Magali Guérin, qui a ouvert en novembre dernier Malices et cie, une boutique de jouets non loin de là, estime aussi que le « centreville bouge bien » . « Avant, je travaillais à Fougères et là-bas, le centre-ville se meurt. À SaintHilaire, les gens aiment le commerce de proximité » . Et dans son domaine, cette ancienne fleu- riste passionnée de loisirs créatifs ne se soucie pas de la concurrence d’Internet. « Les peluches ou les autres jouets, c’est important de les voir et les toucher avant d’acheter » .
Même son de cloche du côté du Saint-Hil’ fruits, au bout de la rue Waldeck-Rousseau. Anciennement Rungis, le primeur a été repris mi-février par Nelly Robbe, qui avec, son époux, produit des fraises à Saint- Loup, près d’Avranches. « Nous croyons au potentiel de Saint-Hilaire avec une clientèle qui a besoin de ce genre de commerce. Depuis que nous sommes arrivés, SaintHilaire nous semble une ville dynamique où les gens sont sympas » , confie Alain Robbe, qui propose les fraises de sa production à la vente au sein du magasin.
« Un accueil chaleureux »
Romain Vimond, lui aussi, estime qu’il y a une particularité du commerce saint-hilairien. Depuis octobre dernier, il gère « Food station » qui propose hamburgers ou kebabs. Et lui qui est natif du centre-Manche et vit désormais à Saint-Martin-des-Champs s’avoue « surpris de l’accueil chaleureux des commerçants qui ont été hyper sympas avec moi. Je savais qu’il y avait une bonne entente entre les commerçants ici. Quand j’ai vu le fond de commerce à vendre, ça a fait tilt. Des agents commerciaux m’avaient dit que Saint-Hilaire était dynamique » . Et pour lui, l’avantage de Saint-Hilaire concernant la restauration, « c’est de ne pas avoir de grosse franchise en face » . Il a même fait découvrir les joies du kebab à quelques locaux plus accoutumés à la brasserie classique.
Et après quelques mois d’activité, Romain Vimond observe un « bon démarrage » . Le centreville a encore de beaux jours à vivre.