La Grande rue attire les nouveautés
Deux enseignes ont ouvert leurs portes en ce début mai dans le centre-ville de Mortain : une éphémère et une autre qui compte bien s’installer pour longtemps.
Elle n’aura ouvert que trois jours son magasin. Mais c’était bien le but. Valérie Aubrée-Leroux a proposé une boutique éphémère de vêtements, Grande rue, du 4 au 6 mai. Des vêtements féminins qu’elle propose d’habitude à ses clientes lors de ventes à domicile. Cette fois, c’est dans un ancien bar qu’elle a posé cintres et habits. « Je suis venu ici pour me faire connaître » , témoigne la commerçante. « Avec ma marque de vêtements, je peux ouvrir un espace de vente trois semaines dans l’année » . Et l’emplacement de la Grande rue était pour elle stratégique pour cibler la clientèle. « Beaucoup de personnes ne connaissaient pas ma marque. Et ne savaient pas forcément que des vêtements étaient vendus à domicile » . À observer quelques minutes la rue, beaucoup se demandent ce qui trame dans cet ancien bar. « Faire ça durant trois, jours, cela crée l’événement et l’effet surprise » , souligne la commerçante.
Une cave à vins près de la Poste
L’autre côté de la rue, près de la Poste, c’est La Cave à Jo qui a ouvert ses portes tout récemment. Derrière la porte de la boutique, Nadine Jouenne peaufine ses étals, dans la seule cave à vins de la ville. « Je crois qu’à Mortain, il y a plein de choses à faire » , souligne cette native de Reffuveille qui connaît bien le commerce local pour avoir travaillé 18 ans à la coupe à Carrefour Market. « J’étais au contact des clients et je voyais bien que le milieu du vin et des produits du terroir plaisait de plus en plus » . Le nom de sa boutique, elle l’a choisi en « forme d’hommage » et en ouvrant cette cave, Nadine Jouenne dit « réaliser un rêve » . Elle aussi voit l’aspect stratégique de la Grande rue : « Si je n’avais pas pu m’installer ici, je n’aurais rien fait… » , avoue-t-elle. Et, avec ses vins français, ses bières locales mais aussi l’épicerie fine avec notamment des produits du sud de la France, Nadine Jouenne espère bien que son commerce perdurera dans le paysage mortainais. « J’ai déjà 55 ans, j’espère être là pour 10 ans et ensuite trouvé un repreneur… »