Des portraits de soldats seront à découvrir
Une exposition est organisée les 27 et 28 mai relatant l’histoire de plusieurs soldats.
Les 27 et 28 mai prochains, en marge du Mémorial Day, et à l’initiative de Cléo Lacote, une exposition démocratie et citoyenneté proposée par l’ONAC (Office National des Anciens Combattants) sera l’invitée de la salle Patton. Les visiteurs seront invités à apprécier le travail réalisé par une trentaine d’enfants de 3e du collège Le Clos Tardif et des 4e de l’Immaculée Conception. « Début août 1944, commente Yannick Duval, l’une des chevilles ouvrières du projet, Saint-James a vu passer le général Leclerc et sa 2e division blindée qui a cantonné à Saint-Aubin-de-Terregatte, Saint-Senier-de-Beuvron (près du Château de Chassilly) et dans les allées du Chateau de La Paluelle à Saint-James. La division sera la cible de bombardements qui feront plusieurs blessés et victimes enterrées au carré militaire de Saint-James, à Saint-Aubin- de- Terregatte et à Montjoie-Saint-Martin. Ce seront les premières morts de la 2e DB sur le sol de France depuis son débarquement à Saint-Martin de Varreville dans le nord Cotentin le 1er août 1944. Nous avons récolté un maximum d’infos sur 21 de ces soldats quant à leur origine, leur naissance ainsi que le lieu où ils sont morts, ajoute Cleo. « On a cherché des informations certifiées, » ajoute Yannick Duval. Nous sommes allés aux archives départementales, au cimetière US, à la division des archives des victimes contemporaines à Caen, à l’ONAC ou bien encore au camp de Mourmelon. » Et d’ajouter : « Et ces recherches nous ont menés vers des histoires extraordinaires ! Par exemple celle d’un soldat enterré sous un nom qui ne serait pas le sien. Son petit-fils, M. Gautier de Haute-Savoie écrit d’ailleurs en ce moment même un livre sur l’histoire de son grand-père. » Et lors de leurs recherches aux archives départementales, ces derniers ont également découvert des informations qui pourraient changer des données importantes quant au carré dit marocain de Montjoie-Saint-Martin. « Les soldats enterrés auraient bien été incorporés au Maroc, à Casablanca mais seraient en fait nés en Algérie ! » À rappeler que tout d’abord inhumés au cimetière mi- litaire Américain actuel, le corps de ces 8 soldats ont été transférés dans ce carré militaire au cours du mois d’octobre 1944.