Les enfants se questionnent sur l’utilité et l’avenir des commémorations
Une table ronde sur le devenir des commémorations est organisée mardi 20 juin, à 14 h 30, à l’Espace Le Conquérant de Saint-James.
Beaucoup d’anciens combattants ont désormais disparu. Doiton continuer à organiser des commémorations ? Si oui, sous quelles formes ? Environ 150 collégiens de 4e de Saint-James et de Pontorson, ainsi que le Conseil municipal enfant (CME) de Saint-James, débattront sur ces questions lors d’une table ronde organisée à l’Espace Le Conquérant, mardi 20 juin.
À quelques jours du voyage organisé à Paris pour le ravivage de la flamme, cette table ronde se déroulera en présence de David Nicolas, président de la nouvelle agglomération Mont-Saint-MichelAvranches, de l’association les Fleurs de la Mémoire, de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (Onac), des élus, des principaux des collèges, ainsi que de personnes âgées de la résidence seniors, tous invités à venir réfléchir sur un sujet d’actualité.
Des commémorations « trop nombreuses »
« Au nombre de douze par an en France, les commémorations publiques ou nationales sont trop nombreuses, commente Cleo Lacote, directeur de l’accueil de loisirs et instigateur de cette rencontre. Elles sont plus devenues des jours fériés que des réelles journées de commémorations. Et de moins en moins de personnes y participent. Les derniers acteurs de la Première Guerre mondiale nous ont quittés. Les générations actuelles et celles qui lui succéderont continueront-elles de prêter hommage aux soldats tombés pendant la Grande Guerre ? Faut-il inventer des formes nouvelles de commémoration qui contribueront à transmettre la mémoire des grands événements de notre histoire ? Si oui, sous quelles formes ? »
« L’idée n’est pas d’oublier ces commémorations »
« C’est l’aspect pédagogique, qui m’intéresse, rappelle Cleo Lacote. L’idée n’est pas d’oublier ces commémorations, mais d’y réfléchir. Il ne faudrait pas voir les commémorations comme une obligation, mais comme quelque chose d’utile à la réflexion citoyenne et démo-
Cette table ronde devrait donc permettre échanges et réflexions entre adultes et jeunes, sur le passé, le présent et l’avenir. Et sans l’intervention des professeurs. « Ce sont les jeunes qui vont parler, avec leurs mots d’enfants, confirme Cleo Lacote. C’est très important pour eux. »