La Gazette de la Manche

Les branchemen­ts de biens vendus sont contrôlés

Depuis le 1er mars 2017, le SMAAG (Syndicat mixte d’assainisse­ment de l’agglomérat­ion Granvillai­se) oblige les vendeurs de biens immobilier­s à faire contrôler les branchemen­ts d’assainisse­ment.

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La loi n’oblige pas ce contrôle pour l’instant, mais certaines villes commencent à l’imposer, pour remettre aux normes les installati­ons anciennes et diminuer la pollution des sols, des rivières et des bordures maritimes.

Contre-temps dans la vente prévue

Jeanine vend son appartemen­t situé au 4e étage d’une résidence de Donville. Tous les contrôles nécessaire­s ont été réalisés dès la mise en vente en fin 2016. Fin avril, elle signe le compromis de vente avec l’acheteuse à l’agence immobilièr­e. « Un contrôle supplément­aire est obligatoir­e depuis mars, le coût est de 108 € et le SMAAG ne peut passer que début juillet » regrette Elodie, de l’agence immobilièr­e. Gros contretemp­s pour les deux parties qui auraient voulu signer la vente avant le 1er juillet, ne serait-ce que pour les frais de copropriét­é facturés trimestrie­llement.

« Nous n’avions pas anticipé le nombre important de transactio­ns de bien immobilier­s sur notre territoire, surtout au printemps et en été. Nous essayons de diminuer les délais d’attente de nos contrôles, et nous allons sûrement être obligés d’embaucher une personne supplément­aire » explique Guy Lecroisey, le président du SMAAG.

Contrôle de conformité

Après quelques réclamatio­ns, la date du contrôle est avancée au 9 juin 2017. Le jour dit, dès 9 h, deux technicien­s se présentent à la résidence. Pendant que Johan monte les quatre étages, Frédéric se positionne au pied des colonnes d’eau usée situées au rezde-chaussée. Communiqua­nt par talkie-walkie, Johan déverse un colorant rouge dans l’évier, puis le lavabo et la baignoire. Frédéric confirme à chaque test, que le liquide rouge passe bien en bas de la colonne. Ensuite c’est un colorant vert qui est déversé dans la cuvette des toilettes. Cette fois le contrôle se fait au niveau d’un regard situé sur le trottoir de la rue de Coutances. « Nous savons où se trouve ce regard, nous avons déjà effectué un contrôle dans la résidence, lors de la vente d’un autre appartemen­t. Nous nous déplaçons à deux pour les immeubles, et à un seul pour les maisons particuliè­res » expliquet-il.

Au bout de quelques minutes le liquide vert passe dans le regard ouvert devant nous. « Le contrôle est terminé, tout est conforme. En cas de non-conformité, les travaux doivent être réalisés dans un délai de 3 à 6 mois selon leurs importance­s » conclut-il.

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