Marie Malherbe se joue du bois avec brio
Samedi 8 juillet, la Granvillaise est venue a annoncé son titre de Meilleure apprentie de France à son ancien maître de stage.
Granville. Marie Malherbe a participé à Nevers au concours du Meilleur apprenti de France (MAF) en ébenisterie, où elle a décroché l’or. C’est devant son ancien maître de stage, Eric Fontaine, à SaintPair-sur-Mer, qu’elle a annoncé la
nouvelle. « Lors de mon stage de 6 semaines chez vous en mai 2016, vous m’aviez fait travailler sur le sujet MAF de 2016, qui était une écritoire. Cela m’a mis en confiance, et j’ai décidé de m’inscrire au concours 2017. Le sujet était la réalisation d’une cave à whisky » se réjouit la lauréate.
« Marie était très motivée, nous l’avons aidé à réaliser une écritoire. Elle était timide, mais nous posait des questions quand elle avait des doutes sur son travail. C’est la première
stagiaire qui obtient cette distinction, et je te félicite » , explique Eric Fontaine qui dirige l’entreprise avec son associé Cyrille Léveillé, et travaillent notamment sur des bateaux de luxe et dans les intérieurs de vans.
« En tant qu’assistante sociale, j’ai accompagné les parents de Marie, qui ont tous les deux un handicap. J’ai assisté à leur mariage, à la naissance de Marie et à son éducation. Je la considère comme ma nièce et elle m’appelle tata » , explique Annick Revert, qui habite Granville.
De la guitare à l’ébénisterie
Marie, née à Granville en septembre 1999, a suivi ses cours de primaire à l’école Pierre et Marie Curie et le secondaire au collège
Sévigné. « En 3e, j’ai appris à jouer de la guitare, et je voulais m’orienter vers la musique. Les conseillers d’orientation voulaient que j’aille dans une formation commerciale, mais j’ai préféré aller en école d’ébénisterie pour pouvoir entrer en école de luthier ensuite » se félicite Marie.
En 2015, elle rentre en CAP ébénisterie au Lycée Napoléon à L’Aigle (Orne). En septembre prochain, elle préparera le Brevet des métiers d’art sur deux ans, toujours à L’Aigle. « Ensuite j’espère rentrer dans une école de Lutherie au Mans ou à Béziers, à condition de trouver un maître d’apprentissage… » conclut Marie, qui a la chance d’avoir des mains en or !