La Gazette de la Manche

Il menace son ex-femme et ses enfants au couteau

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Granville. Ce sont des faits de violence et de dégradatio­ns de biens qui conduisent un homme de 42 ans, demeurant Granville, au tribunal correction­nel de Coutances, ce 13 juin 2017. Le 9 avril dernier, vers 3 h 30, la victime, ex-épouse de l’agresseur, sollicite l’interventi­on de la police à son domicile.

À leur arrivée, elle les attend à l’extérieur et leur explique que son ex- compagnon, fortement alcoolisé, a pénétré de force à son domicile en brisant la porte d’entrée, après l’avoir menacée avec un couteau. Elle ajoute qu’actuelleme­nt il menace son fils avec le même couteau, alors que leurs deux enfants communs dorment dans leur chambre. À leur entrée, les policiers constatent que l’agresseur est endormi sur le lit du fils, un couteau à la lame repliée à côté de lui. Il est interpellé. L’enquête démontre que le prévenu s’est déjà présenté au domicile de son ex-épouse dans l’après-midi, en menaçant de casser une vitre pour entrer. Quinze jours auparavant, il avait déjà menacé d’égorger son ex-femme, ses enfants et…. l’ex amant de son ex-épouse, dont il venait d’apprendre qu’elle entretenai­t déjà des relations intimes avec lui du temps de leur vie commune. En audience et sur les faits du 9 avril, le prévenu déclare : « Je reconnais les faits qui me sont reprochés, mais je pense que la lame de mon couteau était repliée lorsque j’ai menacé mon fils. » La juge lit alors une audition d’enquête du fils, victime, qui déclare : « Il a déplié la lame du couteau et l’a pointée vers moi » . Ce à quoi le prévenu répond : « J’avais 2,50 grammes d’alcool dans le sang le soir des faits ; s’il le dit, c’est que c’est vrai » .

Le ministère public qui expose que ces derniers faits du 9 avril n’auraient jamais dû exister, le prévenu faisant l’objet préalablem­ent d’un contrôle judiciaire avec interdicti­on de contact avec son ex-épouse, requiert deux mois de détention ferme. Le tribunal condamne le prévenu à quatre mois de détention avec sursis et mise à l’épreuve comportant des obligation­s de soins et de règlement au trésor public. Il écope de plus de 150 € d’amende.

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