Elle restaure la céramique aux quatre coins du globe
Valérie Morin-Sogoba restaure la céramique un peu partout dans le monde.
Dans le cadre des visites du jeudi consacrées à l’artisanat, Valérie Morin-Sogoba, a ouvert au public les portes de son atelier de restauration de céramique. Après un bac littéraire arts plastiques au lycée Littré et un cursus de trois ans en restauration et conservation d’objet d’arts à l’école Condé de Paris, la jeune femme s’est installée à son compte il y a onze ans. Depuis, elle restaure tout ce qui touche à la famille des céramiques : faïence, pâte argileuse, porcelaine, grès, biscuit…
Ces visites, qui affichent complet à chaque fois, sont pour elle l’occasion de se faire connaître mais surtout de partager sa passion en expliquant comment restaurer un objet qui a traversé parfois plusieurs générations.
« Je peux tout restaurer : des pièces archéologiques jusqu’aux objets contemporains, de la statue égyptienne, en passant par une bouteille du Pérou et jusqu’à l’objet de Bayeux. Après le nettoyage, j’efface les anciennes restaurations qui ont mal vieilli avec le temps. Ensuite, je comble les lacunes ou les manques avec du mastic, je ponce puis je retouche au pinceau sans trahir l’oeuvre originale. Ce qui est intéressant dans ce métier, c’est que l’on ne fait jamais deux fois la même chose. Chaque pièce à reconstituer est unique et demande un travail délicat et minutieux »
Seule dans la Manche à pratiquer cet art, sa renommée dépasse aujourd’hui les frontières du département puisqu’elle tra- vaille avec des particuliers, des musées et des antiquaires dans toute la France. Elle compte aussi des clients en Suisse, en Allemagne, en Angleterre et au Canada.
« Les gens m’apportent leurs objets lorsqu’ils viennent en vacances dans la région, mais les oeuvres peu volumineuses et bien protégées peuvent aussi être acheminées par colis »
« Je peux tout restaurer » Des clients aux quatre coins du monde