À 12 ans, elle est championne de France
Luna Fillâtre a remporté un titre de championne de France, dans le Critérium réservé aux moins de 12 ans.
Pour Luna, 10 ans, l’équitation est une seconde nature. Juchée sur le dos d’un poney dès qu’elle a été en mesure de tenir en selle, elle enchaîne depuis les concours et les séances de travail, sous la houlette de papa et maman, Manuel et Armelle Fillâtre, eux-mêmes cavaliers et propriétaires du centre équestre de Brécey. « On ne l’a jamais forcée, précise Armelle. Elle monte pour son plaisir et parce qu’elle aime ça. » Les yeux pétillants de Luna et son grand sourire ne démentent pas les propos de sa maman. D’ailleurs, son ambition est claire, « devenir cavalière professionnelle ! » . Si le chemin est encore long, il est indéniable que la fillette gravit les marches d’un pied assuré. En 2016, déjà, elle avait remporté le titre de Vice championne de France en Hunter. Cet été, à l’occasion du championnat de France des As, organisé à Auvers pour les moins de 25 ans, elle s’est distinguée dans les épreuves du critérium enfants, réservées au moins de 12 ans, en réalisant un quadruple sans fautes qui lui a valu le titre de championne de France. Sa ponette, Trèfle de Bonnefoi, étant blessée, c’est avec la jument de sa maman, Roxane d’Espoir, qu’elle a réalisé ses parcours, composés d’obstacles de 1m. Fin juillet, Luna et Trèfle ont pris la route de la MotteBeuvron pour les championnats de France poneys où la jeune cavalière s’est classée à la dixième place dans la catégorie Club1.
Les ingrédients du succès sont liés aux qualités de Luna à cheval : « sang-froid, bonne gestion des émotions, sens du rythme et de la trajectoire, précision, réactivité et prises de décision. » Nous pouvons y ajouter le sérieux et l’application, à cheval comme à l’école, et le regard bienveillant mais exigeant de ses parents. « Il ne faut pas penser que pour être une bonne cavalière il suffit de monter sur le dos d’un cheval déjà formé, souligne Armelle. Bien entendu, on commence sur des chevaux de métier mais l’étape suivante, pour Luna, sera d’apprendre à former ses chevaux. Pour cela, pas question de faire l’impasse sur le dressage et le travail sur le plat, même si elle préfère le CSO. De toute manière, on ne lui laisse pas le choix, c’est une discipline indispensable. » Émeraude, Salomon et Benjamin, les premiers poneys de Luna, ont depuis longtemps cédé leur place à des montures plus adaptées aux ambitions de cette jeune cavalière qui est loin d’avoir dit son dernier mot.