La Gazette de la Manche

Elle se fait passer pour une prostituée et vole ses clients

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Chaulieu. C’est pour extorsions pour la première et pour extorsions par personne dissimulan­t son visage pour le second, que Marie Royer, 24 ans, demeurant Vengeons et Sébastien Foucault, 27 ans, de Putanges (61), comparaiss­aient ce 4 septembre 2017, au tribunal correction­nel de Coutances.

Rencontre sur un site « spécialisé »

Le 30 août dernier, une première victime dépose plainte. Il fréquente un site internet « spécialisé » au travers duquel il a contacté Marie Royer, dans le cadre d’une relation sexuelle tarifée. Rendez-vous est pris pour la soirée même sur un parking de Chaulieu. A l’arrivée du « client », la prévenue semble l’attendre seule et à pied. A peine montée dans la voiture de son client, elle retire la clef de contact avant de ressortir du véhicule et de crier : « C’est bon, il est seul, on l’a » .

Menace à la machette

Deux individus armés et cagoulés sortent alors qu’un buisson proche et tiennent la victime en respect en la menaçant de mort si elle résiste. Marie Royer fouille la voiture et récupère 50 euros en liquide. Malgré son insistance, elle n’obtiendra pas la carte bleue qu’elle réclame à une victime qui met toute l’équipe en fuite en menaçant d’appeler les gendarmes.

Le lendemain, les deux prévenus, dépourvus de leur acolyte, un certain Romain, non encore identifié, utilisent le même mode opératoire pour délester, au même endroit, une seconde victime de 120 euros en numéraire. C’est grâce au site internet consulté par les victimes, que les enquêteurs remontent facilement jusqu’à Marie Royer et, par elle, à son ancien compagnon, Sébastien Foucault. Une perquisiti­on au domicile de celui-ci révèle la présence d’une cagoule, d’un pistolet et d’une machette ayant servi à la seconde agression.

Pour une dette de 250 euros

Pendant l’audience, Marie Royer reconnaît avoir décidé Sébastien Foucault à participer aux agressions, sous la pression du nommé « Romain » a qui elle devait 250 euros.

Le ministère public dénonce des faits violents et évoque une interpella­tion rapide pour mettre fin à des faits en série. Il insiste également sur l’absence d’empathie des auteurs pour leurs victimes. Il requiert dix-huit mois de détention dont trois ferme à l’encontre de Marie Royer et trois ans de prison dont la moitié avec sursis et mise à l’épreuve contre Sébastien Foucault, récidivist­e avec onze mentions sur son casier judiciaire.

Le tribunal condamne Marie Royer aux réquisitio­ns du procureur de la République. De même pour Sébastien Foucault, placé sous mandat de dépôt. Il dont tous deux des obligation­s de soins, de travail et d’indemnisat­ion des victimes.

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