Grâce au web, une affaire qui roule en campagne
Romain Mondher et Guillaume Jéhan ont lancé leur entreprise Permajuice il y a deux ans. Les deux jeunes entrepreneurs investissent le territoire… grâce à la toile !
Le local d’un ancien carreleur a été bardé de bois et les tours de visseuses s’enchaînent à l’intérieur. L’entreprise Permajuice a du jus et ça se voit. Les deux amis d’enfance originaires de Saint-Hilaire, Romain Mondher et Guillaume Jéhan, ont lié leurs passions dans leur projet d’entreprise : le vélo, la permaculture et le goût des bons jus.
Le concept de Permajuice : des coups de pédales pour obtenir un jus de fruits ou de légumes grâce à un blender relié à un vélo. Une idée qui fait le bonheur d’événements en tous genres où les machines sont très prisées par le public : festivals, mariages, salons, ou même animations dans les écoles. Une manière de sensibiliser aux bienfaits du sport, d’une alimentation équilibrée mais aussi sur l’énergie verte grâce aux coups de pédale et au résultat obtenu sous forme de jus.
Deux salaires et un local
Après avoir travaillé dans leurs garages ou à la maison, les deux amis ont vu leur activité passer un braquet supérieur, ce qui leur permet à chacun d’avoir un salaire régulier et d’être à la recherche d’animateurs saisonniers pour leurs prestations. Une raison pour eux de voir plus large dans un local de Mortain, avec un verger atte- nant. Un choix qui n’est pas dû au hasard.
« On avait vraiment l’envie d’entreprendre chez nous, à la campagne. Aujourd’hui, avec Internet et une bonne communication, tout est possible. Et notre modèle économique est basé sur cette communication via le web » , souligne Romain Mondher, lui-même webmarketeur de formation.
La toile leur permet de toucher large, bien au-delà de la Manche. Les vélos sont loués dans toute la France et même à l’étranger : Suisse, Belgique ou Allemagne. Le succès est aussi au rendez-vous en région parisienne. « Et lorsqu’on parle du carrefour des trois provinces avec Saint-Hilaire, c’est vrai, puisqu’on travaille beaucoup avec la Bretagne, les Pays de la Loire et tout le reste de la Normandie » .
À contre-courant
Le choix d’installer une activité économique en campagne pourrait sembler à contre-courant. Un contre-pied qui plaît aux deux entrepreneurs. Mais pas si on prend en compte le prix des loyers à Caen ou Rennes. « On n’aurait jamais pu se lancer làbas » . Mais l’aspect financer n’est pas leur seul moteur : « Souvent, les jeunes s’en vont. Nous, on a décidé de rester. C’est le côté défi qui nous plaît » , lance Romain Mondher. Inauguration du local de Permajuice le vendredi 29 septembre, Zac de la Corbinière. Pour les personnes intéressées par le concept, possibilité de demander une invitation via la page Facebook Permajuice.