La Gazette de la Manche

La réflexion est engagée

Le conseil municipal s’est réuni en séance extraordin­aire mercredi 6 septembre après les événements qui ont conduit à différer d’une journée la rentrée scolaire*.

- * Lire aussi La Gazette des 30 août et 6 septembre.

Sartilly. « Ce blocage est un fait inédit », a rappelé Gaétan Lambert, avant de remercier les personnels administra­tifs et des écoles pour leur sang-froid dans la gestion de la crise. Une fois levé les verrous techniques et juridiques qui ont permis de pérenniser pour un an les quatre contrats aidés travaillan­t dans les écoles publiques (trois à l’école maternelle, un à l’école élémentair­e), le maire a proposé que « le conseil municipal se donne l’année afin de réfléchir aux moyens de fonctionne­ment futur des écoles » .

Chaque enfant coûte 728 € par an

Afin de donner un cadre à cette réflexion, Gaétan Lambert a présenté le coût de fonctionne­ment par enfants dans les écoles publiques, « soit 728 € par an, ce qui est sensibleme­nt supérieur à la moyenne départemen­tale de 504 €. Il y a donc sûrement moyen de baisser ce coût par élève » . Et le maire de s’étonner ainsi « de l’organisati­on d’un spectacle de Noël aux écoles alors que la municipali­té en organise déjà un. C’est un doublon que l’on pourrait éviter ! » .

Première piste de réflexion à creuser, le retour à la semaine de quatre jours. « Les événements récents vont forcément accélérer la réflexion à ce sujet, d’autant plus que les autres écoles de notre territoire (RPI Bacilly/ Vains et Dragey/ Saint-Jean- leThomas) viennent d’y repasser et que cette tendance semble se dessiner au sein de l’agglomérat­ion Mont-Saint-Michel - Normandie pour la rentrée prochaine, et cela d’autant plus que le centre de loisirs devrait rouvrir le mercredi matin. »

Une solution qui n’emballe pas Béatrice Prange, qui a rappelé que « les enseignant­s et les parents étaient favorables à une semaine de quatre jours et demi, idéale pour les conditions d’apprentiss­age de l’enfant avec les cinq matinées d’enseigneme­nt. » Pour autant, un retour aux quatre jours en cours d’année scolaire n’a pas les faveurs du maire : « Nous sommes en mesure d’assurer les Temps d’activités périscolai­res, payants pour l’année en cours, et nous n’avons nul besoin de bouleverse­r à nouveau nos services qui l’ont déjà été suffisamme­nt avec cette rentrée » .

70 000 € de plus

Si le fonctionne­ment des écoles ne va guère changer cette année, le maire a insisté sur le fait que « la création de ces quatre postes ne sera pas pérenne car l’enjeu premier est celui de la masse salariale. Avec les Tap et les quatre agents, c’est un surcoût évalué à 70 000 € pour la collectivi­té. Nous allons donc devoir écrire une vraie stratégie de fonctionne­ment pour les écoles publiques pour les années à venir » . Les élus ne devraient donc pas manquer de travail en la matière jusqu’au printemps prochain, dans un contexte budgétaire contraint lié à la baisse des dotations de l’Etat et à la perte annoncée de la taxe d’habitation. Conclusion de Gaétan Lambert : « il faut garder la tête froide ! »

En attendant, le conseil municipal s’est prononcé à l’unanimité pour le renouvelle­ment de la convention théâtre avec la compagnie Skald. Celle-ci comprend, pour 6 500 €, la création et l’interpréta­tion d’un spectacle musical et un travail pédagogiqu­e avec trois classes du collège et des écoles Alain-Fournier et Sainte-Thérèse.

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