La réflexion est engagée
Le conseil municipal s’est réuni en séance extraordinaire mercredi 6 septembre après les événements qui ont conduit à différer d’une journée la rentrée scolaire*.
Sartilly. « Ce blocage est un fait inédit », a rappelé Gaétan Lambert, avant de remercier les personnels administratifs et des écoles pour leur sang-froid dans la gestion de la crise. Une fois levé les verrous techniques et juridiques qui ont permis de pérenniser pour un an les quatre contrats aidés travaillant dans les écoles publiques (trois à l’école maternelle, un à l’école élémentaire), le maire a proposé que « le conseil municipal se donne l’année afin de réfléchir aux moyens de fonctionnement futur des écoles » .
Chaque enfant coûte 728 € par an
Afin de donner un cadre à cette réflexion, Gaétan Lambert a présenté le coût de fonctionnement par enfants dans les écoles publiques, « soit 728 € par an, ce qui est sensiblement supérieur à la moyenne départementale de 504 €. Il y a donc sûrement moyen de baisser ce coût par élève » . Et le maire de s’étonner ainsi « de l’organisation d’un spectacle de Noël aux écoles alors que la municipalité en organise déjà un. C’est un doublon que l’on pourrait éviter ! » .
Première piste de réflexion à creuser, le retour à la semaine de quatre jours. « Les événements récents vont forcément accélérer la réflexion à ce sujet, d’autant plus que les autres écoles de notre territoire (RPI Bacilly/ Vains et Dragey/ Saint-Jean- leThomas) viennent d’y repasser et que cette tendance semble se dessiner au sein de l’agglomération Mont-Saint-Michel - Normandie pour la rentrée prochaine, et cela d’autant plus que le centre de loisirs devrait rouvrir le mercredi matin. »
Une solution qui n’emballe pas Béatrice Prange, qui a rappelé que « les enseignants et les parents étaient favorables à une semaine de quatre jours et demi, idéale pour les conditions d’apprentissage de l’enfant avec les cinq matinées d’enseignement. » Pour autant, un retour aux quatre jours en cours d’année scolaire n’a pas les faveurs du maire : « Nous sommes en mesure d’assurer les Temps d’activités périscolaires, payants pour l’année en cours, et nous n’avons nul besoin de bouleverser à nouveau nos services qui l’ont déjà été suffisamment avec cette rentrée » .
70 000 € de plus
Si le fonctionnement des écoles ne va guère changer cette année, le maire a insisté sur le fait que « la création de ces quatre postes ne sera pas pérenne car l’enjeu premier est celui de la masse salariale. Avec les Tap et les quatre agents, c’est un surcoût évalué à 70 000 € pour la collectivité. Nous allons donc devoir écrire une vraie stratégie de fonctionnement pour les écoles publiques pour les années à venir » . Les élus ne devraient donc pas manquer de travail en la matière jusqu’au printemps prochain, dans un contexte budgétaire contraint lié à la baisse des dotations de l’Etat et à la perte annoncée de la taxe d’habitation. Conclusion de Gaétan Lambert : « il faut garder la tête froide ! »
En attendant, le conseil municipal s’est prononcé à l’unanimité pour le renouvellement de la convention théâtre avec la compagnie Skald. Celle-ci comprend, pour 6 500 €, la création et l’interprétation d’un spectacle musical et un travail pédagogique avec trois classes du collège et des écoles Alain-Fournier et Sainte-Thérèse.