Saint-Hilaire vue de son clocher
2 pages spéciales de photos inédites
C’est l’entreprise Altitude 44, basée en partie à Sartilly, qui s’est lancée dans un chantier hors normes, sur les pentes et dans les coursives des hauteurs de l’église de SaintHilaire, depuis le 2 octobre.
Une société qui porte bien son nom, tant elle exerce sur de nombreux terrains en hauteur. « Notre entreprise touche à tout : patrimoine mais aussi industrie ou télécoms » , indique Fabien Ledrait, chef de chantier pour le nettoyage du monument. « Ici, c’est un beau chantier, avec pas mal de surface et de nettoyage à faire » , poursuit-il.
Trois semaines de travail
Trois semaines sont nécessaires à l’équipe pour remettre en beauté l’église locale. Et c’est par les hauteurs du monument que les travaux ont débuté. « On commence par le clocher » , indique Fabien Lefait, couvreur de formation, qui a ajouté la qualification de cordiste à
ses compétences. Car c’est un vrai travail de grimpeur qui est nécessaire pour mener à bien l’opération.
« Je pose des fixations et goujons sur la pierre pour ensuite grimper sur les flèches. Il y a un collègue qui nous assure plus bas » . Deux flèches qui titillent le ciel jusqu’à environ 80 mètres de hauteur. « Une fois en haut, je fais mon arrimage avec plusieurs cordes et mes collègues me rejoignent » .
« Une descente en rappel »
Le produit pour retirer la saleté est ensuite projeté par l’équipe sur la façade avant la pose d’un film protecteur. L’utilisation d’un nettoyeur haute pression est nécessaire. « La machine reste en bas et nous devons nettoyer en gérant les 70 à 80 mètres de flexible. Il faut également tenir la pression de l’eau. C’est très physique. Ensuite, on descend en rappel de la façade. » . Les deux clochers ont été nettoyés en quatre jours. « Nous assurons le nettoyage de l’extérieur de l’église au complet. La rouille naturelle, elle, ne part pas ». Des zones orangées qui resteront donc, contrairement aux mousses vertes des façades.
« Ne rien casser ! »
En plus des conditions de travail accidentés, le moindre geste doit être millimétré face
au risque. « Il faut faire attention aux frottements des cordes sur les pierres pointues. Elle pourraient risquer de lâcher… Il y a toujours des coins critiques, surtout sur les clochers. Mais il faut également faire attention et ne rien casser ! »