La Gazette de la Manche

Il n’y aura pas de nouvelles élections

- C.A. (PressPeppe­r)

Granville. Le Conseil d’Etat a annulé la décision du tribunal administra­tif de Caen du 9 février 2017.

Le 10 janvier 2017, 14 élus de Granville avaient démissionn­é en bloc du conseil municipal. Il ne restait plus que 22 élus sur 33, ce qui devait appeler à de nouvelles élections municipale­s. Mais le 11 janvier, une élue était revenue sur sa signature et permettait au conseil municipal de se maintenir.

Le tribunal administra­tif de Caen avait estimé que la démission de l’élue était définitive. Mais le Conseil d’Etat en a décidé autrement et conclu que le renoncemen­t de l’élue ne peut être considéré comme une démission. De nouvelles élections ne sont donc pas nécessaire­s.

A la suite du maintien au conseil municipal de Mme Desiage le 11 janvier 2017, Michel Peyre, élu d’opposition démissionn­aire, avait saisi le tribunal administra­tif de Caen pour faire annuler la décision de la maire Dominique Baudry qui avait appelé Mme Desiage à siéger en remplaceme­nt d’un élu démissionn­aire. Le tribunal lui avait donné raison, réduisant à nouveau le nombre de conseiller­s à 22 et entraînant de nouvelles élections municipale­s.

Le Conseil d’Etat est revenu sur la décision caennaise en indiquant dans son jugement que « la lettre rédigée par Mme Desiage pour faire connaître son renoncemen­t à siéger a été rédigée antérieure­ment aux démissions qui ont conduit à la vacance du siège en cause » . Cette lettre a ensuite été « datée par un tiers postérieur­ement à sa signature » . Le Conseil d’Etat poursuit : « Compte tenu notamment des conditions dans lesquelles le consenteme­nt de Mme Desiage a été recueilli, cette lettre ne peut être regardée comme une démission » .

C’est donc à tort que le tribunal administra­tif s’est basé sur cette démission pour faire annuler la décision de la maire de Granville qui « écartait le renoncemen­t à siéger de Mme Desiage et l’appelait à siéger en remplaceme­nt d’un conseiller démissionn­aire » .

Cette décision de la plus haute juridictio­n administra­tive met donc un terme aux épisodes à rebondisse­ment qui chahutent la vie municipale granvillai­se depuis début janvier.

Le nombre de sièges occupés par des conseiller­s permet au conseil municipal de se maintenir. Il n’y a donc pas besoin de nouvelles élections.

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