La moisson du sarrasin s’annonce bonne pour Pascal David
Dimanche 15 octobre, Pascal David, producteur-maraîcher a moissonné, du sarrasin, pour la troisième année.
Saint-Michel-de-Montjoie. Au moment où les allées et venues des tracteurs occupent les routes de campagne, on finirait presque par oublier que l’on peut faire pousser autre chose que du maïs dans les champs. Il existe pourtant une plante bien adaptée aux sols acides, du pays granitique. Elle était commune au début du XX° siècle. Elle a complètement disparu du paysage agraire.
Le blé noir
C’est le sarrasin ou « blé noir » , bien reconnaissable à ses tiges rouges et à la multi- tude de ses graines marrons. Ce n’est pas une céréale, mais une polygonacée, de la famille des rumex, avec cette particularité de ne pas contenir de gluten. Elle est donc susceptible de convenir aux personnes qui ont un régime alimentaire sans gluten et aussi aux autres ! Elle a notamment contribué à assurer la nourriture des paysans et des animaux dans la France rurale d’avant-guerre.
Il cultive pour la 3e année
Cette plante prolifique a trouvé une terre d’élection sur les hau- teurs des collines du Mortainais, précisément à Saint-Michel-deMontjoie. Ici, un producteur maraîcher Pascal David cultive pour la 3e année, quelques parcelles qui sont occupées par du sarrasin « pour préparer le terrain » précise le producteur. « Le sarrasin nettoie le sol, il prend le dessus sur les adventices et occupe bien le terrain ! »
« La moisson s’annonce bonne »
Dans quelques jours, ce sera l’heure de la moisson, « qui s’annonce bonne » . L’an dernier, le producteur a récolté trois tonnes soit un rendement moyen de 15 quintaux à l’ha. « J’écoule mon stock principalement auprès d’un courtier en semences et pour une moindre part, je la fais transformer en farine, que je vends sur le marché. Elle est appréciée par les amateurs de galettes ! » Ce trésor de la nature pourrait retrouver une place de choix en Normandie, comme cela existe déjà en Bretagne, car la demande est réelle. L’augmentation de la production française permettrait, alors d’éviter le recours aux importations en provenance de Chine ou d’Europe de l’Est…