Une psychologue décode le sommeil
Jeudi 12 octobre, la soirée parentalité, autour du thème du sommeil chez l’enfant, a rassemblé une cinquantaine de personnes.
Isigny-le- Buat. Cette soirée était organisé par l’Association des parents d’élèves, en collaboration avec les écoles maternelle et primaire. En préambule Linda Bihel, psychologue, a insisté sur le constat inquiétant face à l’augmentation des troubles du sommeil.
Comment fonctionne le sommeil ?
Il est composé de cycles qui durent environ 90 minutes. Chaque cycle est composé de quatre stades différents : l’endormissement, le sommeil lent léger, le sommeil lent profond et le sommeil paradoxal (dans ce dernier cycle apparaissent les rêves qui permettent d’évacuer les tensions de la journée). « Un cycle de sommeil est représenté par un « train. » Une nuit complète représente l’enchaînement de 4, 5 ou 6 cycles de ce « train ». »
Pourquoi certains enfants sont angoissés face au sommeil ?
D’autres facteurs peuvent également perturber le rituel du coucher : la peur du noir et des monstres. « Autour de 2 ans, l’enfant développe son imaginaire. Il faut faire la part de la réalité et de la fiction et ne pas hésiter à dialoguer. Une veilleuse ou une porte ouverte peuvent apaiser ces angoisses. »
Comment réagir face aux cauchemars des enfants ?
Un enfant qui fait des cauchemars c’est normal, mais lorsque cela devient un prétexte pour appeler maman ou papa auprès d’eux, méfiance : « Les enfants comprennent vite que le mot « cauchemar » est aussi une formule magique pour faire venir leurs parents auprès d’eux. Dans ce cas, un attrape rêve ou une poupée tracas, à qui l’enfant confie sa peur, peut s’avérer très utile. »
De même lorsqu’un enfant se glisse régulièrement dans le lit de ses parents, il faut chercher à comprendre pourquoi. « Mais dans tous les cas il faut reconduire l’enfant dans son lit. Entretenir une confusion des places n’aide pas l’enfant à grandir. »
Pourquoi les écrans sont déconseillés avant d’aller se coucher ?
« Les écrans qui envahissent nos vies à toute heure saturent nos rétines d’une lumière perçue par l’organisme comme celle du jour, ce qui le maintien en éveil. Ce sont les plus grands ennemis d’une nuit paisible. »