La Gazette de la Manche

100 marathons, l’exploit de Loïc Lebon

Avec son énorme cahier comportant courses et temps, comme autant des souvenirs, Loïc revient sur 23 ans de passion et sa participat­ion à son 100e marathon, samedi.

- Anaëlle Philippeau­x.

C’est avec un brin de nostalgie et de modestie que le coureur se remémore 23 années de course. C’est en 1994, après une vingtaine d’années de football, que Loïc décide de s’inscrire dans un club de course à pied. « Accompagné de mon beau-frère, j’ai voulu courir pour ne pas grossir. J’essayais d’arrêter de fumer et je voulais compenser le manque » , explique-t-il. L’addiction au tabac a finalement été remplacée par l’addiction pour la course. « Je n’ai jamais arrêté de courir en 23 ans. Je ne me sens bien qu’après m’être entraîné » , assure Loïc.

« Un vieux diesel »

Dès la première année, Loïc a parcouru son premier marathon. Il le termine en 2 h 47. Un moment où il se rend compte de ses capacités sur les longues distances. « J’ai toujours été un vieux diesel, je préfère prendre le temps et apprécier de voir les kilomètres défiler. »

Loïc a même parcouru son premier 100 km durant sa première année de course à pied. « J’ai parcouru trente courses de 100 km depuis que j’ai commencé à courir » , ajoute Loïc.

« Les marathons : des entraîneme­nts »

Le coureur a très vite délaissé les marathons pour se consacrer aux 100 km. « J’ai cumulé de nombreux marathons car ils sont devenus des entraîneme­nts pour mes compétitio­ns de 100 km. C’est quand c’est long que je me sens bien, les sensations sont les meilleures ».

À côté, Loïc ne s’est jamais imposé d’entraîneme­nt. « Je fais 5 à 6 sorties par semaine mais je ne prévois jamais à l’avance. Je m’entraîne au jour le jour en fonction de mes envies. Même si je ne cours que 45 minutes, je suis content. Le principal est de garder le plaisir de courir ».

En octobre 2005, La Gazette titrait déjà : des Saint-Jamais à New York ! Annonçant la participat­ion de Loïc et de sa femme au célèbre marathon américain. « Le marathon de New York restera mon plus beau souvenir. Je n’oublierai jamais l’immensité de la ville. Mais surtout, l’organisati­on impression­nante de la course » .

Une 100e en meneur d’allure

Avec les années qui défilent, le coureur a réduit les distances. « Maintenant, je souffre trop sur un 100 bornes. Le marathon passe bien, je prends toujours autant de plaisir à les faire. »

Loïc s’est découvert une nouvelle activité : meneur d’allure. Il part en sachant qu’il mettra 3 h 30 pour parcourir les 42 km et guide tous les participan­ts qui veulent faire ce temps. « Depuis plusieurs années, je suis meneur d’allure sur les marathons. J’adore rendre service à ces gens, leur donner des conseils et passer la ligne d’arrivée avec eux. Leur bonheur me comble de joie. »

Loïc sera donc meneur d’allure samedi prochain au marathon vert. Une course attendue au club de GDM Saint-James. « Plusieurs personnes du club m’ont demandé quand serait mon 100e marathon. Le faire à Rennes sera une façon de les remercier puisque c’est plus facile pour ceux qui veulent me voir de venir » , ajoute Loïc.

100 marathons oui, mais ce ne sera certaineme­nt pas le dernier pour cet amoureux de la course à pied. Loïc explique : « Faire 100 marathons ce n’était pas un but, c’est tombé comme ça. Je n’en ferais sûrement pas 100 autres, mais tant que le plaisir est là, tout va ! » .

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Loïc Lebon, licencié au GDM Saint-James, sera sur son 100e marathon, samedi, à Rennes.

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