Cinq conteurs en voyage posent leurs valises d’histoires
Jérôme Aubineau est l’un des cinq conteurs qui proposent un spectacle de contes surprenant dans trois villes du Sud-Manche, samedi 21 octobre. Entretien.
Avranches, Isigny-leBuat et Ducey-les- Chéris. Faites vos valises. Samedi 21 octobre, cinq conteurs invitent le public à les suivre dans la ville, pour un voyage dans le réel et dans l’imaginaire.
Dans le cadre du festival du conte « Histoire(s) d’en découdre », vous participez à « Itinérances » avec cinq autres conteurs. Qu’est- ce que c’est ?
C’est une aventure collective, une expérience étonnante. Il y aura, ici de l’apéro-conté, là un temps de lecture dans une bibliothèque, des histoires racontées dans la rue, dans un commerce… L’idée est de proposer une formule différente d’un lieu à l’autre. D’aller là où sont les gens. On va se déplacer. Les histoires seront humoristiques pour certaines, philosophiques pour d’autres, musicales…
Le conteur a l’habitude de présenter un spectacle de façon isolé. Cette fois-ci, nous serons cinq avec Christel Delpeyroux, Arleen Thibault, Sylvie Vieville et Michel Boutet. Avec nos cinq voix différentes et nos cinq univers différents.
Quelles histoires allez-vous raconter lors de ce « voyageconté » ?
Avec les autres conteurs, nous allons nous rencontrer la veille seulement. Il y a des conteurs que je connais, d’autres que je n’ai jamais vus. Chaque conteur viendra avec sa besace pleine d’histoires. On va y piocher dans nos contes en s’inspirant du territoire, des espaces, du public… Le spectacle va se monter en fonction de notre inspiration.
Il y aura forcément une part d’improvisation puisque nous serons en relation directe avec le public. Un conteur est à l’affût de ce qu’il se passe dans le public.
Quels sont vos secrets pour bien raconter une histoire ?
Il faut faire voyager son public avec les mots. Le conteur doit croire en ce qu’il raconte. Par exemple, un loup sur une mobylette, ça n’existe pas. On sait qu’on ment vrai en racontant ça mais le public doit pouvoir s’imaginer le loup sur sa mobylette et y croire. Le public y croit par ce que le conteur y croit.