« Alors, La Mazure, c’est terminé ? »
Au bord du lac de Vezins, la base de loisirs La Mazure se sépare de ses bateaux, ses pédalos, ses lits, ses tables… Tout est à vendre, ou presque. Explications.
Les Biards. Cartons de déménagement, pièces vidées de leur mobilier, personnel réduit, saison abrégée… Que se passe-t-il à La Mazure ? « On reçoit des appels : « Alors, La Mazure, c’est terminé ? Vous allez fermer ? » », s’agace Daniel Galopin, le directeur de la base de loisirs.
Avec le niveau du lac de Vezins qui baisse depuis cet été, la vidange prévue au printemps, l’ombre de la fin des lacs qui plane et, depuis peu, la vente du mobilier et du matériel nautique de La Mazure sur Internet, il n’en fallait pas plus pour que la rumeur d’une fermeture enfle. Du mobilier vieux de trente ans
« Non, La Mazure ne va pas fermer, répond Daniel Galopin. Nous sommes simplement en plein travaux. » Depuis dix jours, et jusqu’à mi-avril, le site se métamorphose.
À commencer par les bâtiments. Couverture, toitures, huisseries, isolation, système de chauffage, sanitaires… « Tout va être refait. C’est une nécessité. Des clients nous faisaient des remarques sur la vétusté. Il y avait des infiltrations d’eau », appuie le directeur.
Le mobilier n’échappe pas à ce grand lifting. « Les lits, les tables, les chaises… C’est là depuis trente ans. » Tout est en vente. « Nous profitons de ces travaux pour tout remettre à neuf. » Y compris le matériel nau
tique. « On devait le changer en 2009. On ne l’a pas fait car il y a eu l’annonce de l’arasement des barrages. Et plutôt que de laisser les bateaux au bord d’un lac vidangé la saison prochaine, autant les vendre maintenant. » « Une nouvelle dynamique » Bateaux, pédalos, canoës,
kayaks sont déjà vendus. Mais il faudra patienter pour voir de nouveaux engins flotter devant la base
de loisirs. « Il y aura des activités nautiques l’année prochaine, mais pas ici. Puisqu’il y aura l’assec du lac, on emmènera les groupes ailleurs. Pour la saison 2019, on attend de savoir si le lac sera remis en eau pour acheter du nouveau matériel. »
La structure a « réussi à s’échapper de cette image négative » qui lui collait à la peau après l’annonce de l’arasement des barrages en 2009 et plus récem- ment avec l’abaissement du lac. « C’est un site qui fonctionne »,
insiste Daniel Galopin. « Le bilan est positif cette année. La fréquentation est bonne. » Pour
preuve, L’un des quatre pavillons d’hébergement sera agrandi lors
de ces travaux. « On va repartir la saison prochaine avec une structure forte. Cette réno- vation va créer une nouvelle dynamique. »