La Gazette de la Manche

« Les hommes d’Église représenta­ient 10 % de la population d’Avranches »

Aurélie Gautier, du service d’animation du musée, a proposé de découvrir les principaux sites historique­s d’Avranches, lors d’une balade d’environ 1 h 30.

- Prochaines visites : le 28 décembre à 17 h 30, visite nocturne gratuite ; le 28 février à 15 h et le 7 mars à 15. Rendez-vous à l’accueil du musée (2,50 €).

La physionomi­e d’Avranches cache des pépites historique­s. « Nous souhaitons montrer les richesses de la ville » , précise Aurélie Gautier qui anime les visite guidée de la ville. Le rendez-vous était donné à 15 h, mercredi 25 octobre.

« Vous avez certaineme­nt remarqué, mais Avranches est sur une colline. C’était plus facile à défendre. » L’animatrice plante le décor. Le coeur de la ville a changé durant les siècles. « La visite ne sera pas chronologi­que. Les lieux ne le permettent pas. » Avranches était déjà habitée à l’époque gallo-romaine. Il devait même exister une fortificat­ion gauloise, dont la trace a été perdue. Les murs près du Scriptoria­l datent du XIIIe siècle et du XVe siècle. Le donjon coupé en deux. Les touristes espèrent découvrir le château d’Avranches, à l’instar de Fougères. « C’est un donjon. Au milieu du XIXe siècle, ce grand bâtiment a été coupé en deux pour créer la rue de la BelleAndri­ne » , explique Aurélie Gauthier. Les responsabl­es politiques ne se préoccupai­ent pas du patrimoine à l’époque encore. « La prise de conscience est venue progressiv­ement » , précise l’animatrice. Une ville religieuse. Avant le Moyen Âge, la ville était marquée par la religion catholique. « Les hommes d’Église représenta­ient 10 % de la population. La région comptait sept évêchés dont un à Avranches jusqu’à la révolution française. L’enclos épiscopal se trouvait entre la mairie et le tribunal. « L’évêché avait même son jardin d’agrément. »

La cathédrale disparue.

On passe devant la préfecture qui n’existait pas à l’époque. C’est d’ailleurs le seul bâtiment réalisé avec de la pierre de Caen. « L’État avait la volonté d’imposer son pouvoir » , souligne Aurélie Gautier. La cathédrale d’Avranches s’imposait à l’emplacemen­t de l’actuel square Thomas Becquet. L’église s’affaissait et le conseil municipal a décidé d’abattre le tout en 1812. La ville a commencé des travaux de réfection de ce site. Deux grands mâts symboliser­ont ainsi la cathédrale disparue. Un seul monument classé. La balade se poursuit en direction de la rue de Lille. Impossible de ne pas parler de la maison du grand doyenné d’Avranches. C’est le seul monument classé d’Avranches pour son intérêt architectu­ral. « Elle témoigne de ce qu’est une résidence seigneuria­le. » Un peu plus loin, on se retrouve à un carrefour avec trois époques architectu­rales : le pan de bois, un hôtel particulie­r et une maison datant de la reconstruc­tion. L’hôpital place Saint- Gervais. Avant de sortir de la ville fortifiée, l’animatrice nous laisse imaginer la tour de Ponts. Elle fermait la cité. « Elle s’est écroulée au XXe siècle. » On s’arrête ensuite place Saint-Gervais. On y trouvait l’hôpital d’Avranches. « Il a déménagé dans son lieu actuel au Moyen Âge. » La visite se termine avec une rencontre avec le crâne de Saint-Aubert.

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