« Les hommes d’Église représentaient 10 % de la population d’Avranches »
Aurélie Gautier, du service d’animation du musée, a proposé de découvrir les principaux sites historiques d’Avranches, lors d’une balade d’environ 1 h 30.
La physionomie d’Avranches cache des pépites historiques. « Nous souhaitons montrer les richesses de la ville » , précise Aurélie Gautier qui anime les visite guidée de la ville. Le rendez-vous était donné à 15 h, mercredi 25 octobre.
« Vous avez certainement remarqué, mais Avranches est sur une colline. C’était plus facile à défendre. » L’animatrice plante le décor. Le coeur de la ville a changé durant les siècles. « La visite ne sera pas chronologique. Les lieux ne le permettent pas. » Avranches était déjà habitée à l’époque gallo-romaine. Il devait même exister une fortification gauloise, dont la trace a été perdue. Les murs près du Scriptorial datent du XIIIe siècle et du XVe siècle. Le donjon coupé en deux. Les touristes espèrent découvrir le château d’Avranches, à l’instar de Fougères. « C’est un donjon. Au milieu du XIXe siècle, ce grand bâtiment a été coupé en deux pour créer la rue de la BelleAndrine » , explique Aurélie Gauthier. Les responsables politiques ne se préoccupaient pas du patrimoine à l’époque encore. « La prise de conscience est venue progressivement » , précise l’animatrice. Une ville religieuse. Avant le Moyen Âge, la ville était marquée par la religion catholique. « Les hommes d’Église représentaient 10 % de la population. La région comptait sept évêchés dont un à Avranches jusqu’à la révolution française. L’enclos épiscopal se trouvait entre la mairie et le tribunal. « L’évêché avait même son jardin d’agrément. »
La cathédrale disparue.
On passe devant la préfecture qui n’existait pas à l’époque. C’est d’ailleurs le seul bâtiment réalisé avec de la pierre de Caen. « L’État avait la volonté d’imposer son pouvoir » , souligne Aurélie Gautier. La cathédrale d’Avranches s’imposait à l’emplacement de l’actuel square Thomas Becquet. L’église s’affaissait et le conseil municipal a décidé d’abattre le tout en 1812. La ville a commencé des travaux de réfection de ce site. Deux grands mâts symboliseront ainsi la cathédrale disparue. Un seul monument classé. La balade se poursuit en direction de la rue de Lille. Impossible de ne pas parler de la maison du grand doyenné d’Avranches. C’est le seul monument classé d’Avranches pour son intérêt architectural. « Elle témoigne de ce qu’est une résidence seigneuriale. » Un peu plus loin, on se retrouve à un carrefour avec trois époques architecturales : le pan de bois, un hôtel particulier et une maison datant de la reconstruction. L’hôpital place Saint- Gervais. Avant de sortir de la ville fortifiée, l’animatrice nous laisse imaginer la tour de Ponts. Elle fermait la cité. « Elle s’est écroulée au XXe siècle. » On s’arrête ensuite place Saint-Gervais. On y trouvait l’hôpital d’Avranches. « Il a déménagé dans son lieu actuel au Moyen Âge. » La visite se termine avec une rencontre avec le crâne de Saint-Aubert.