La Gazette de la Manche

La distributi­on va au syndicat

Mardi 24 octobre, le conseil municipal a voté à l’unanimité le transfert de la compétence distributi­on d’eau potable au 1er janvier 2018. Un virage à 180°.

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Alors qu’ils avaient décidé le 13 juin dernier d’attendre 2020, échéance limite de transfert de la compétence vers la communauté d’agglomérat­ion, les élus ont décidé d’opérer un virage à 180° en choisissan­t d’adhérer dès le 1er janvier prochain au Syndicat mixte de production d’eau potable du Granvillai­s et de l’Avranchin. Plusieurs éléments ont amené les élus à prendre cette décision.

« La plupart des communes et des syndicats d’eau, entre Avranches et Granville, adhèrent les uns après les autres au SMPGA. Ce serait ridicule de rester seuls dans notre coin* » , a avancé Gaëtan Lambert, qui rappelle aussi que le SMPGA peut bénéficier de subvention­s jusqu’à 50 % de l’investisse­ment de la part de l’Agence de l’eau. « La sagesse vaut de nous tourner vers le SMPGA dans la mesure où il assure déjà la production d’eau » ,a abondé Jean-Pierre Lucas. L’adjoint aux finances a aussi rappelé qu’un lourd programme de renouvelle­ment des canalisati­ons sur Sartilly (368 000 €) était dans les tuyaux. « En restant seuls, nous serions obligés d’augmenter le prix du m3 d’eau et de souscrire un emprunt pour couvrir les travaux. » Avec un résultat net de 118 843 € en 2016, il estime que Sartilly « n’a pas à rougir de céder cette compétence qui a été très bien exercée » .

Concernant une harmonisat­ion des tarifs ( 283,16 € les 120 m3 à Sartilly contre 321,40 € en moyenne pondérée pour les communes et syndicats d’eau du périmètre projeté par le SMPGA), Gaëtan Lambert estime que l’on y arrivera dans quelques années. « Mais le SMPGA a aussi l’avantage de coûter peu en fonctionne­ment et d’être en capacité à investir sur nos réseaux. Et le maire de souligner que « Sartilly n’a pas été loin cet été de la rupture pour la fourniture de l’eau potable ! »

Les courts de tennis font débat

En fin de réunion, les élus ont fait le point sur l’avancement des projets communaux. La constructi­on de deux courts de tennis, à côté du complexe sportif, a suscité un débat entre le maire et son adjoint aux finances. « Je me vois mal abandonner ce projet et décevoir les dirigeants du club qui attendent ces courts depuis des années » , a confié le maire. Jean-Pierre Lucas a, en revanche, estimé qu’il y avait lieu « de penser à d’autres politiques que celle sportive, à commencer par notre politique d’accueil, inscrite dans la charte de fondation de Sartilly-Baie-Bocage. Celle- ci est en souffrance, puisque nous n’avons quasiment plus de terrains à vendre alors que les demandes pour habiter la commune sont toujours aussi nombreuses ! » . L’élu a aussi pointé du doigt leur coût, « évalué à 280 000 € alors que 170 000 € seulement avaient été budgétés en avril. Une somme à comparer avec les 400 000 € d’épargne brute que nous avons réussi à dégager en une année. Cela pèse donc lourd dans un budget ! » . Les élus ont toutefois voté à la quasi-unanimité la poursuite du projet, puisque seul M. Lucas s’est abstenu.

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