Une élue jette le discrédit
Gisèle Desiage, conseillère municipale, a annoncé qu’elle ne voterait pas la subvention au carnaval qualifié de « moment de débâcle encourageant l’alcoolisme ». Ses propos font polémique.
Jeudi 2 novembre, une réunion concernant la sécurité autour du carnaval 2018, réunissait le comité organisateur, des élus et les représentants des secours.
« Gisèle Desiage, membre de droit du conseil d’administration du carnaval, nommée par le conseil municipal, a annoncé qu’elle ne voterait pas la subvention allouée au comité du carnaval. Elle décrit l’événement comme un moment de débauche et d’une débâcle encourageant l’alcoolisme » déclare le comité du carnaval. Les réseaux sociaux se sont emparés de la polémique, jusqu’à réclamer la démission de l’élue, du conseil municipal qu’elle a réussi à faire maintenir à 23 conseillers, devant le conseil d’Etat. « Les Granvillais ne veulent plus se barricader chez eux pendant le carnaval. Réinventons le carnaval, monument de notre patrimoine immatériel » conclut Gisèle Desiage.
Scandale pour M. Peyre
Michel Peyre crie au « Scandale » . Il indique que Gisèle Desiage faisait partie de la liste « Granville avec Vous » , qu’il conduisait aux dernières élections municipales de 2014. « Elle nous a trahis en revenant sur sa décision de démission. Avec ses propos calomnieux, elle trahit l’esprit du Carnaval de Granville et sa reconnaissance culturelle par l’Unesco, qui l’a classé au patrimoine immatériel. Enfin, et c’est encore plus grave, elle trahit sa mission d’élue en insultant les carnavaliers et les Granvillais » .
Indignation de Jean-Marc Julienne
Jean- Marc Julienne est un Granvillais qui a un rapport familial avec le carnaval auquel il participe depuis 1968. Il a été vice- président du comité des fêtes dans les années 90, son beau-père, Raoul Delamare a été président du comité du carnaval en 2004, et depuis juin 2016, sa fille Antonina en est la présidente. « Mme Desiage a franchi une ligne qui fâche l’ensemble des carnavaliers et des Granvillais. Que des spectateurs abusent de l’alcool, c’est indéniable. Que quelques carnavaliers boivent un petit coup de trop, c’est possible. Mais traiter l’ensemble des carnavaliers ainsi, non ! Si elle n’aime pas notre fête plus que centenaire, qu’elle quitte Granville ou au moins son poste au comité d’administration du carnaval. On ne peut peut se réjouir de l’inscription du carnaval au patrimoine immatériel de l’Unesco le 30 novembre 2016, et un an après, insulter ses participants » s’indigne JeanMarc Julienne.
S’il ne reste pratiquement plus de carnavaliers sur les chars, au sein du conseil municipal, Gisèle Desiage ne devrait pas arriver à convaincre ses collègues d’annuler les aides financières et matérielles à cette institution granvillaise.