Sus aux chenilles processionnaires
Vendredi 3 novembre, plus de cent personnes ont suivi la réunion publique sur les chenilles processionnaires.
Jullouville. Les chenilles connues depuis longtemps dans le sud de la France, sont de plus en plus présentes en Normandie depuis 2015, dont le Sud-Manche. Les pins de Jullouville et de Saint-Pair, qui font la réputation de la côte granvillaise, sont atteints par ce fléau qui a déjà provoqué l’abattage d’un certain nombre d’arbres. « Nous avons pris un arrêté municipal pour les propriétaires et locataires de terrains concernés par la présence de chenilles processionnelles du pin. Ils doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour détruire et éradiquer les colonies efficacement » explique Alain Brière, maire.
Des poils allergisants
Les poils microscopiques des chenilles présentent des propriétés urticantes qui peuvent provoquer des atteintes oculaires, respiratoires, cutanées ou allergiques. « Il ne faut pas toucher les chenilles et les cocons, et éviter de rester sous ou près des pins colonisés. Ces effets sur la santé n’impliquent pas nécessairement un contact direct avec les chenilles, les poils peuvent rester présents à proximité des nids et rester urticants. En cas d’exposition aux poils de chenilles, il faut prendre une douche et changer de vêtements » prévient Antoine Métayer, directeur du FDGDON (Fédération départementale de défense contre les organismes nuisibles) de la Manche.
L’échenillage. Cette technique consiste à détruire les cocons de chenilles, par la coupe des branches en hiver. « Il est possible de le faire soi-même pour des arbres de faible hauteur, mais avec des équipements de protection individuelle adaptés. Sinon il faut faire appel à une entreprise spécialisée et agrée pour le travail en hauteur » conclut Antoine Métayer.