Prenez une heure pour rire !
Le yoga du rire vient d’être lancé à Saint-Hilaire-du-Harcouët. Des séances destinées aux aidants et aidés concernés par diverses pathologies, notamment l’Alzheimer.
C’est une méthode née en Inde, dans les années 90. Elle considère le rire comme une thérapie. À Saint-Hilaire, l’idée a fait son chemin et une première séance était proposée, vendredi 10 novembre, à l’Espace Saint-Hilaire. L’objectif est d’offrir un répit, un moment sans souci pour les personnes confrontées à la maladie.
Ici, pas de jugement, chacun lâche prise et se laisse aller sur les conseils de Maria-Ilena Gomes, sophrologue et animatrice en yoga du rire basée près de Bayeux.
Grimaces et baragouin
« Cette pratique du rire sans raison est une forme de yoga avec des exercices basés sur la respiration » , explique la professionnelle, qui tente de mettre à l’aise tout le monde en début de séance.
Car pour certains, c’est une première et la perplexité de départ est vite effacée par divers exercices. Les participants, placés en cercle, participent aux étirements et à de petites mises en scène : « Dites cette phrase comme si vous étiez en colère… Comme si vous étiez très timide » , indique Maria-Ilena Gomes aux élèves du jour.
Chacun s’exécute à tour de rôle et le rire arrive crescendo. Car la séance tire sur l’absurde et chaque participant se laisse plus ou moins aller.
Vient le moment d’une session de grimaces puis Maria-Ilena Gomes invite les participants à baragouiner à son voisin dans une langue inexistante et improvisée. En somme, tout le monde retrouve son âme d’enfant !
Arrive ensuite le coeur de la séance, l’instant où démarre le rire sans raison. Avec, en appui, l’effet communicatif de son voisin. Les muscles de la mâchoire sont mis à contribution avec l’aide de l’animatrice qui rit sans discontinuer.
Les rires se calment et voilà le dernier temps de la séance : une méditation de dix minutes guidée par Maria-Ilena Gomes.
« C’était fatigant et relaxant à la fois. On a l’impression de quitter le monde et d’oublier tous nos problèmes » , lance un participant, pour conclure. Pari réussi puisque chacun a promis de consacrer plus de temps au rire, une activité souvent délaissée lorsque les préoccupations prennent le dessus.
« On oublie tout »