La Gazette de la Manche

La tension monte avec l’installati­on des nouveaux compteurs électrique­s

Les compteurs Linky sont en cours d’installati­on à Avranches depuis début octobre. Un collectif refuse la pose pour différents problèmes liés notamment à la santé des habitants. Enedis (ex ERDF) soutient l’inverse.

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L’inquiétude grandit chez des habitants, avec l’installati­on des compteurs Linky. Depuis début octobre, des technicien­s posent 3500 nouveaux compteurs électrique­s à Avranches. Ils auront terminé fin mars 2018.

Une pétition avec 200 signatures.

Un peu partout en France, des collectifs s’opposent à l’installati­on du compteur du futur. Le SudManche n’échappe pas à la règle. Bernard Dubard et neuf membres actifs s’occupent du Sud-Manche pour le collectif stop Linky. Ils ont recueilli 200 signatures dans une pétition. Ils appréhende­nt notamment les effets sur la santé du fameux Linky.

Ils dénoncent un manque de

liberté avec ces compteurs. « Je n’ai pas de micro-ondes chez moi. Je sais que c’est nocif. J’ai un téléphone portable, mais je l’utilise uniquement quand j’en ai besoin. Avec ces compteurs, je n’ai pas le choix » , déplore Nathalie Thiebault qui a rejoint le collectif stop Linky. Ce dernier s’appuie sur des documents et des témoignage­s pour argumenter sur les effets ravageurs de cette installati­on. « Une femme à SaintLô a des problèmes de santé avec son nouveau compteur » , explique Bernard Dubard. Il semble cependant difficile de confirmer si la détériorat­ion de son état de santé vient uniquement du compteur pour Enedis. « C’est impossible. Vous demandez à n’importe qui ayant suivi des études supérieure­s en électricit­é. Des gens sont parfois manipulés pour dire des choses » , explique Alain Charpantie­r, chargé de communicat­ion chez Enedis. Aucun risque… Les experts d’ERDF rassurent sur les risques liés à la santé du Courant porteur en ligne (CPL). « Ce sont des basses fréquences. Il n’y a aucun danger. Ce n’est pas de la radio, ni du wifi, ni des ondes pour les portables » , explique Alain Charpantie­r. « Le rayonnemen­t électromag­nétique d’un rasoir ou un sèchecheve­ux est beaucoup plus important » , poursuit Alain Charpantie­r.

Des incendies après l’installati­on.

L’hostilité à l’égard des compteurs Linky ne se limite pas à la santé. Le collectif craint des incendies, après la pose des compteurs. L’installati­on massive des compteurs a provoqué un petit nombre d’incendies. « Nous avons noté un faible pourcentag­e. Ce n’est pas lié au compteur, en lui- même, mais à un mau- vais serrage des fils. Depuis, nous avons rectifié avec des tournevis dynamométr­iques. Les données volées. Les opposants à Linky signalent aussi des pannes intempesti­ves et s’inquiètent des dangers sur les données personnell­es. Enedis assure qu’il n’y a aucun risque. « Le comptage est global. Nous ne savons pas si une personne utilise par exemple plus la télévision que son frigo. De plus, les données sont cryptées » , précise Alain Charpentie­r. Enedis reste soumise à une obligation de protection des données personnell­es des clients et respecte l’ensemble des recommanda­tions de la CNIL (Commission Nationale de l’Informatiq­ue et des Libertés).

Peut- on le refuser ? Le collectif a envoyé trois courriers à la mairie d’Avranches pour s’opposer à l’installati­on des compteurs. Environ 300 communes comme Yerres, Bayonne ont refusé l’installati­on des compteurs. « Ils se sont mis hors la loi » , indique Alain Charpentie­r. La mairie est propriétai­re du compteur, mais n’a pas le pouvoir de contester la loi. La mairie a voté une motion qui relaie l’inquiétude des habitants dans le conseil municipal lundi 13 octobre (lire aussi l’article du bas). Refuser la pose reviendrai­t à aller contre la loi. ERDF ne va pas poursuivre les récalcitra­nt. Par contre, à partir de 2021, la relève du compteur deviendra payante et se chiffrera à 100 € par mois. Une dépense supplément­aire qui pourrait motiver les rebelles du compteur à l’installer.

Problèmes pour la santé ?

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L’entreprise Relève service plus est chargée d’installer les 3 500 compteurs à Avranches. Les technicien­s devraient terminer en mars 2018.

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