« Dans notre région, on mange encore de la viande »
Ce lundi 13, le traditionnel concours gastronomique de boudin blanc, organisé par la Confrérie des Vikings du Bocage Normand, se déroule, salle polyvalente de SaintMartin-des-Champs.
Quelles sont les qualités nécessaires pour devenir un bon charcutier ? « Il faut surtout, en vouloir ! Si le gars n’est pas motivé, on voit son commerce péricliter au bout d’un an ou deux. Ensuite, il est nécessaire que les parents poussent leurs enfants, qu’ils ne soient pas trop douillets, et puis que l’école parlent de notre artisanat aux élèves » Le métier est dur, on ne compte pas ses heures, le week-end, et le soir. Jean - Yves Somon a été formé à Paris. « À l’époque, ils ne voulaient que des Normands et des Bretons. Ils étaient considérés comme les plus courageux » , explique Jean-Yves Somon, installé à La Haye-Pesnel. Le commerce de M. Somon fonctionne bien. « C’est un métier plaisant. Je suis passé d’une apprentie, il y a neuf ans, à neuf employés, aujourd’hui. Dans notre région, on mange encore de la viande, de la charcuterie, même les jeunes. Nous avons une clientèle locale et des gens des villes, car chez eux, les charcutiers ont disparu » . Lui - même, espère trouver un successeur.
Ce midi, les 20 juras du 45e concours dégustent, en partie, 28 boudins blancs et 11 boudins blancs truffés. Les candidats inscrits sont tous originaires de la Manche. Par contre, des charcutiers installés dans des départements éloignés ont fait parvenir leurs produits par Chronopost. Il s’agit de la HauteLoire, de la Corrèze, et plus près de nous, de l’Eure, de la Loire-At- lantique et des Côtes-d’Armor. Ces charcutiers connaissent l’existence du concours par des revues spécialisées. Comme les confréries qui organisent des concours culinaires sont rares, l épreuve de SaintMartin-des-Champs les intéresse beaucoup.