La chasse aux concessions abandonnées est ouverte
La commune veut reprendre les emplacements funéraires sans concession ou abandonnés. Objectif : faire de la place dans les cimetières sur le point d’afficher complet.
« Le manque de place dans nos cimetières devient crucial, souligne Erick Goupil, maire d’Isigny-le-Buat, lors du conseil municipal, lundi 13 novembre. Il ne reste que trois places libres à Vezins. » La commune souhaite donc libérer de la place dans tous ses cimetières. Comment ? En récupérant les emplacements sans concession ou abandonnés. À Vezins, par exemple, « 63 parcelles n’ont pas de titre de concession ».
Un état des lieux de chaque cimetière est en cours. Les concessions arrivées à échéance et non renouvelées ainsi que les concessions en état d’abandon manifeste seront inventoriées.
Une procédure de reprise
Dès le 13 décembre, la commune va lancer la procédure de reprise des sépultures. Cette opération a déjà commencé dans les cimetières de Vezins, du MesnilBoeufs et du Mesnil-Thébault. Des panneaux ont fleuri sur les tombes. Ils mettent en demeure les concessionnaires (ou leurs descendants) de régulariser leur situation en renouvelant la concession lorsque celle-ci est arrivée à échéance, ou de rétablir le bon état d’entretien de l’emplacement lorsque celui-ci semble abandonné.
Les cimetières de Vezins, du Mesnil-Boeufs et du Mesnil-Thé- bault « sont ceux où il y a le plus d’urgence », indique Erick Goupil qui précise que « cette opération d’affichage sera lancée dans tous les cimetières ».
Trois ans et demi pour régulariser la situation
Quelques conseillers municipaux se sont ému « de la violence, du choc, provoqué par la découverte d’une pancarte sur la sépulture ». Le maire rassure : « Nous allons communiquer sur le site de la mairie et dans le bulletin municipal pour expliquer cette procédure. »
Une fois la procédure lancée, le concessionnaire a trois ans et demi pour se manifester et régulariser sa situation.
Le concessionnaire aura alors la possibilité de renouveler la concession pour seulement quinze ans, au tarif de 50 €. Habituellement, une nouvelle concession dure trente ans et coûte 100 €. « Cette courte période ne sera proposée qu’aux familles qui souhaitent régulariser leur situation. »
À la suite de la reprise, la commune pourra attribuer à nouveau la concession. Préalablement, les restes mortels contenus dans la concession reprise seront exhumés et placés dans un ossuaire.