Pierre Juhel en mission hydrogène pour la Sélune
Le président d’Ecologie Normande défend les barrages sur la Sélune. Il se fait ambassadeur d’une Mission H2O Sélune et porte un projet économique hydrogène.
Pierre Juhel porte un projet pour faire de la Sélune un territoire hydrogène. « J’ai eu cette lumière un matin » , confie le président du mouvement Ecologie Normande, né en janvier 2016, après les élections régionales. Convaincu que rien n’est joué dans le devenir des barrages, « puisque l’arrêté n’est pas paru au Journal officiel » , dit-il, il fait campagne pour défendre son alternative à l’arasement des deux ouvrages sur la Sélune de Vezins et La Roche qui Boit. « En 2014 pendant l’enquête publique, j’avais dit au président des Amis des barrages, John Kaniowsky, si tu n’as pas un projet économique fort, tu ne sauveras pas les barrages » .
Un terrain de 22 ha près du lac
Le Granvillais surfe sur l’opportunité de l’appel à projets lancé par le ministère de la transition écologique et la Région, mais aussi du label « Territoire Hydrogène » du département. « L’hydrogène décarboné coûte cher à pro-
, convient-il, c’est pourquoi il défend la fabrication par électrolyse de l’eau. « Nous avons un important stockage d’eau propre et une source d’électricité. Mais il faut un turbinage plus adapté, car celui existant est vieillissant et n’a jamais atteint sa capacité théorique de production de 30 MW. Le site se prête à cette transformation. Nous utiliserons les méthodes mises au point par notre associé dans ce projet Mc Phy Energy, relatives au stockage et au conditionnement par piles à combustible. La fabrication se fera à partir d’une unité de production à moins de 100 m du lac de La Roche qui Boit sur un ensemble foncier de 22 ha, sur deux terrains sélectionnés par notre trésorier Yvonnic Fauchon. En plus, je rétablis la continuité écologique en installant un ascenseur à poissons sur le barrage de Vezins de 35 m et une passe sur celui de La Roche qui Boit qui ne fait que 15 m » .
L’ancien conseiller municipal de Granville compte sur « un développement rapide de toute une filière » , dont les utilisateurs sur place seront « les parcs roulants des institutions, des artisans, de la marine et du grand public ».
Le référent écologiste de l’UDI a transmis son dossier au cabinet de Nicolas Hulot le 20 juillet dernier, ainsi qu’au député Bertrand Sorre, au président de la Région Hervé Morin et à la conseillère départementale Valérie Nouvel. Il a aussi rencontré le préfet ce lundi 1er décembre.