La Gazette de la Manche

Le futur s’écrit au présent

Partager son expérience pour faire avancer l’organisati­on et le service aux habitants. Une cinquantai­ne d’élus de l’ex-canton de Ducey s’y sont attelés.

- Pascale Brassinne

Saint- Quentin- sur- leHomme. Mercredi dernier, les équipes municipale­s de l’ancienne communauté de communes de Ducey et Saint-Ovin, Pontaubaul­t et Le Val Saint- Père étaient conviées pour une réunion de partage d’expérience­s.

L’initiative revient à Valérie Nouvel et André Denot, binôme élu au conseil départemen­tal qui réunissent déjà régulièrem­ent les élus de leur secteur. Ils ont cette fois été rejoints par Denis Laporte. Le maire de Ducey-Les Chéris est aussi viceprésid­ent de la jeune communauté d’agglomérat­ion, pour laquelle il a en charge la proximité.

« La commune, un maillon essentiel »

Et c’est précisémen­t cette question qui était à l’ordre du jour de la réunion : « Comment s’organiser pour que nos communes demeurent un maillon essentiel entre habitants et services, après 2020 » . « Depuis la création de l’agglomérat­ion, les élus ont du mal à trouver leur place » , constate la conseillèr­e municipale et départemen­tale. « Les maires ont la culture de la main à la pâte. Une majorité à l’habitude de travailler seul ou avec quelques personnes seulement, ils doivent désormais travailler avec des services de l’agglomérat­ion qui, eux-mêmes, sont en train de se structurer » . Pas facile donc de trouver sa place.

« Il y a un an, cette réunion n’aurait pas pu avoir lieu. Aujourd’hui, les élus ont un vrai retour d’expérience à partager et c’est nécessaire d’échanger pour faire évoluer notre façon de travailler au risque, pour les prochaines élections municipale­s, de ne pas trouver de candidats et de perdre le mélange de profession­s qui fait la richesse de notre démocratie » .

Des fonctionne­ments à amélio- rer pour une meilleure adéquation entre attentes et services rendus à la population et peut-être des mutualisat­ions à envisager, y compris dans le domaine associatif. Mais assure Valérie Nouvel, « La commune nouvelle n’est pas une finalité en soi, il faut réfléchir en termes de meilleur service à la population » . Elle prend pour exemple les salles de fêtes. « Quand une famille recherche une salle pour un événement, elle regarde la capacité d’accueil et les services offerts, avant de regarder la localité » .

La commune garde sa place, mais son fonctionne­ment est à repenser, en articulati­on avec l’agglomérat­ion. Le futur s’écrit au présent.

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