Le futur s’écrit au présent
Partager son expérience pour faire avancer l’organisation et le service aux habitants. Une cinquantaine d’élus de l’ex-canton de Ducey s’y sont attelés.
Saint- Quentin- sur- leHomme. Mercredi dernier, les équipes municipales de l’ancienne communauté de communes de Ducey et Saint-Ovin, Pontaubault et Le Val Saint- Père étaient conviées pour une réunion de partage d’expériences.
L’initiative revient à Valérie Nouvel et André Denot, binôme élu au conseil départemental qui réunissent déjà régulièrement les élus de leur secteur. Ils ont cette fois été rejoints par Denis Laporte. Le maire de Ducey-Les Chéris est aussi viceprésident de la jeune communauté d’agglomération, pour laquelle il a en charge la proximité.
« La commune, un maillon essentiel »
Et c’est précisément cette question qui était à l’ordre du jour de la réunion : « Comment s’organiser pour que nos communes demeurent un maillon essentiel entre habitants et services, après 2020 » . « Depuis la création de l’agglomération, les élus ont du mal à trouver leur place » , constate la conseillère municipale et départementale. « Les maires ont la culture de la main à la pâte. Une majorité à l’habitude de travailler seul ou avec quelques personnes seulement, ils doivent désormais travailler avec des services de l’agglomération qui, eux-mêmes, sont en train de se structurer » . Pas facile donc de trouver sa place.
« Il y a un an, cette réunion n’aurait pas pu avoir lieu. Aujourd’hui, les élus ont un vrai retour d’expérience à partager et c’est nécessaire d’échanger pour faire évoluer notre façon de travailler au risque, pour les prochaines élections municipales, de ne pas trouver de candidats et de perdre le mélange de professions qui fait la richesse de notre démocratie » .
Des fonctionnements à amélio- rer pour une meilleure adéquation entre attentes et services rendus à la population et peut-être des mutualisations à envisager, y compris dans le domaine associatif. Mais assure Valérie Nouvel, « La commune nouvelle n’est pas une finalité en soi, il faut réfléchir en termes de meilleur service à la population » . Elle prend pour exemple les salles de fêtes. « Quand une famille recherche une salle pour un événement, elle regarde la capacité d’accueil et les services offerts, avant de regarder la localité » .
La commune garde sa place, mais son fonctionnement est à repenser, en articulation avec l’agglomération. Le futur s’écrit au présent.