Vous avez dit télémédecine ?
Un terrain « favorable » Le contexte pour développer la télémédecine en zone rurale est jugé favorable au vu de certains professionnels. C’est le cas pour le Dr Rémi Sabatier, cardiologue au CHU de Caen et professeur associé en télémédecine, qui est chargé de développer la recherche sur la question en Normandie. « Aujourd’hui, l’Agence régionale de santé et la Région sont très favorables pour développer ce type d’initiatives. Dans le plan qui va de 2018 à 2022, le gouvernement souhaite accompagner cette pratique » , a indiqué le spécialiste lors de sa venue à Saint-Georges-de-Rouelley. Signe que la commune sera soutenue dans sa démarche et pourrait même devenir un territoire pilote.
Quel périmètre ? Du côté de l’expérience alsacienne, à Oberbrück, on remarque que le périmètre pour mener à bien des consultations en télémédecine, « c’est un bassin de vie de 5 000 habitants » , tel que le précise Cathy Hanser, de l’association qui a développé le principe dans le Haut-Rhin. Ce qui fait dire à certains acteurs que le territoire pour développer la télémédecine pourrait bien être celui de tout le Sud-Manche…
Des doutes « Est-ce que cela répond au besoin actuel d’avoir des médecins dans notre région ? » . C’est la question que se pose une directrice d’établissement pour personnes âgées dépendantes, présente à Saint-Georges-de-Rouelley. Beaucoup de questions se posent autour de la télémédecine. Sur le principe même mais aussi sur sa mise en place : que devient le médecin traitant ? Quel coût pour la consultation ? etc. Déjà, à l’échelle régionale, plusieurs expériences sont mises en place via écran concernant la santé : téléexpertise pour des conseils entre médecins ou encore suivi clinique de malades à domicile via tablette numérique.