Une classe a lu dix livres en deux mois
Une classe de 1er littéraire a participé au prix Fémina des lycéens. La classe a dévoré dix livres en deux mois.
« C’est une chance incroyable de pouvoir participer au prix Fémina des lycéens. Je pense que l’on ne le vivra jamais deux
fois dans une vie » , s’enthousiasme Maëva, lycéenne en 1er littéraire au lycée Émile Littré. Une lecture de dix livres s’imposait pour ces jeunes. Six classes de l’ex Basse-Normandie ont participé à ce concours et deux dans la Manche : le Littré et une classe à Granville. « Les élèves ne sont pas tellement habitués à lire » , confient Pascale Letourneur,
professeur de lettres classiques et Emmanuelle Nandi-Meudec, professeur documentaliste. Chaque élève devait dévorer au minimum trois ouvrages. « La priorité est de lire les livres et de trouver des arguments. Ils servent à
défendre l’auteur. » La synthèse de tous les élèves servira à un élève qui sera le porte-parole de sa classe. Pascale Letourneur, professeur de lettres classiques, a donné des cours sur les fonctionnements des différents prix. Elle a abordé l’aspect économique et politique. « Je n’avais jamais entendu parler de ce prix Fémina avant. C’est intéressant pour notre culture » , indique Louise.
Albert Camus et Henri Bergson ne parlent pas vraiment aux lycéens. Ils étudient les clas- siques, mais ce n’est pas trop leur tasse de thé, contrairement à un auteur en vie.
« Lire des livres vivants »
Ils ont d’ailleurs apprécié la rencontre avec Jean-Baptiste Andréa. « Cela donne envie de lire le livre ensuite. Il nous a appris des
choses sur le métier d’écrivain. » Ils ont pu échanger avec lui et il était abordable. « C’est une personne comme les autres » La lecture passe d’abord par le réel pour eux et de savoir que l’auteur existe encore. « Le prix Fémina nous donne l’opportunité de lire des livres vivants. La relation a été vraie » , poursuit Hanna.
« Ils ne sont pas habitués à lire »