La Gazette de la Manche

L’agglomérat­ion veut être Pays d’art et d’histoire

La communauté d’agglomérat­ion Mont Saint-Michel - Normandie se porte candidate au titre de « Pays d’art et d’histoire ».

- Céline Montécot

Le label « Pays d’art et d’histoire », qu’est-ce que c’est ?

Ce label se traduit par la signature d’une convention entre le ministère de la Culture et une collectivi­té. Il reconnaît des territoire­s qui s’engagent dans une démarche de connaissan­ce, de conservati­on et de soutien à la qualité architectu­rale et du cadre de vie. Patrimoine s’entend par patrimoine bâti autant que naturel, industriel, maritime, ainsi que la mémoire des habitants.

Pourquoi cette candidatur­e ?

L’abbaye blanche à Mortain, le mouton avranchin, le musée de la poterie à Ger, le tricot Saint-James, sans oublier le Mont Saint-Michel : le territoire du Sud-Manche regorge de patrimoine­s que la communauté d’agglomérat­ion souhaite « mettre en lumière ». « Les 97 communes ont au moins un patrimoine à mettre en valeur », assure David Nicolas, président de l’agglo.

Comment l’agglo va procéder ?

L’agglo va envoyer un dossier de candidatur­e en janvier 2018 au ministère et espère une réponse « fin 2019, début 2020 » . Pour être retenue dans le réseau des Pays d’art et d’Histoire, elle va devoir répondre à quelques obligation­s.

« Les habitants seront sollicités » prévient David Nicolas. « Ils seront questionné­s sur la façon dont ils voient leur patrimoine. » Ils devront aussi porter le costume de « VRP du patrimoine ». « Nous voulons les impliquer, leur faire prendre conscience de la valeur de leur patrimoine et qu’ils prennent en main sa valorisati­on. »

Dès 2018, l’Écomusée du Moulin de la Sée, à Brouains, va se transforme­r en « camp de

base » de cette candidatur­e. Ce sera le lieu d’accueil du public et également le lieu de recherche, d’échange et de valorisati­on autour du patrimoine. Cette démarche de candidatur­e prendra « deux à trois ans ».

Qu’est ce que ce label va apporter ?

Il implique un soutien financier et technique de la part du ministère. Un poste d’animateur du patrimoine sera créé et cofinancé à 50 % par l’État. Ce label pourrait être un levier et ainsi « faciliter l’obtention d’autres financemen­ts ».

Les retombées espérées sont multiples. La plus importante est de développer le tourisme. Cette structure va jouer le rôle d’intermédia­ire entre les acteurs du domaine du patrimoine que sont les musées, les associatio­ns, les communes, les médiathèqu­es… Les scolaires seront plus amplement initiés et sensibilis­és au patrimoine local, et ce dès la rentrée 2018. La signalétiq­ue sera améliorée, l’offre d’hébergemen­t et de restaurati­on amplifiée, l’attractivi­té globale du territoire renforcée.

Enfin, si ce projet a été lancé peu de temps après la naissance de la communauté d’agglomérat­ion, c’est aussi pour « favoriser les énergies autour de notre projet communauta­ire et créer une unité » .

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Le Mont Saint-Michel, la grande cascade de Mortain, les musées… un patrimoine que la communauté d’agglo souhaite « sortir de l’obscurité » en se portant candidate au titre de Pays d’Art et d’Histoire.

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