Son sac porté jusqu’à… l’Elysée
Julie Gayet et Brigitte Macron, la première dame de France, ont posé avec ses besaces made in Avranches et Normandie.
La notoriété de la ville a explosé grâce aux sacs WD Bag. La photo de Brigitte Macron, sur l’épaule de David Nicolas a fait couler de l’encre sur Internet. L’élu avait profité du congrès des maires, le 23 novembre, pour offrir un sac made in Avranches à la première dame de France.
Dimanche 3 décembre, Nicolas Bellée, le créateur, a photographié Julie Gayet, avec l’un de ses sacs
à Granville. « Je vendais du miel pour le Rotary sur le marché. Je lui ai demandé de poser avec. Je surfe sur les dames de France » , dit-il avec le sourire.
« Je collectionne les objets militaires »
Originaire d’Avranches, l’expert-comptable s’interesse de près à l’histoire de la région, notamment pendant la guerre. « Je collectionne des objets militaires américains et de la libération, depuis mes 10 ans. » Il a ouvert un musée le 19 mai, avec environ 15 000 objets miliaires à la sortie de Carentan.
La besace raconte la vie d’un soldat pour Nicolas Bellée qui affectionne l’objet nominatif. L’idée d’en concevoir un lui est venue simplement, dans un commerce. Nicolas tombe sur un sac trop coûteux à son goût. En chinant dans un vide- grenier, il trouve un très abîmé et trop grand qui décide de rafistoler. « J’ai fait mon premier sac à l’usage
d’aujourd’hui… » Sa famille et ses proches ont commencé à lui en demander. « Il trouvait ça sympa. Des pièces uniques
« Au début, c’était à l’occasion, quand j’avais le temps. J’ai ensuite commencé à chiner des anses en cuir et des rivets. » Chaque pièce est unique et numérotée. Il en a réalisé environ 150. Plusieurs colories sont proposés : beige, vert, noir et bleu. Il utilise de la matière des années 20 aux années 80. Il a réalisé les premiers sacs et sous-traite désormais avec une couturière d’Avranches. Les étiquettes sont faites par l’atelier de reliure. On lui a proposé de produire à plus grande échelle. Il veut garder l’aspect local. Une production hors de l’hexagone
« tuerait le produit. » Après les dames de France, il songe à inviter des chanteurs et artistes.